Dix-sept places en cellules de dégrisement sont désormais disponibles au commissariat central de Nouméa. Une extension qui répond à un besoin important : près de 6000 personnes sont placées chaque année en dégrisement à Nouméa.
Le commissariat central de Nouméa dispose désormais de 67 places en cellules de dégrisement. Un projet d’extension lancé en 2017 et financé à 100% par l’Etat pour un budget de 20 millions de francs.
« On avait un peu moins d’une cinquantaine de place, explique Sandrine Carlin directrice adjointe de la police nationale.On va donc pouvoir un peu plus espacer les personnes et les traiter de manière différente. Forte alcoolisation veut dire coma éthylique ou situation porche du coma éthylique. Cette semaine justement, une personne a fait un coma éthylique avec crise d’épilepsie, donc elle aurait pu décéder si elle n’avait pas été prise en charge par le médecin ici. »
A Nouméa, ce sont chaque année près de 6 000 ivresses publiques et manifestes qui sont constatées par les forces de l’ordre. « Il était temps, souligne la maire de Nouméa, Sonia Lagarde, car ces geôles sont souvent très pleines et ce même bien avant que la soirée ne commence. »
L’alcoolisation massive, qui a également un rôle dans la délinquance : 80% des délits constatés sont commis sous l’empire d’un état alcoolique.
Le reportage d'Alix Madec