Des ruches sentinelles pour contrôler la santé des colonies locales

Des ruches sentinelles pour contrôler la santé des colonies locales
La section « apiculture » du groupement de défense sanitaire de Polynésie se charge de surveiller la présence du varroa dans les ruches de l'île. Ce redoutable parasite pourrait mettre en péril l'ensemble des cultures locales, s'il arrivait en Polynésie.

La Polynésie française est encore exempte de la maladie provoquée par le varroa, une espèce d'acarien parasite des abeilles et des larves. Il peut décimer des colonies entières comme à la Réunion ou en Australie.

L'objectif du Groupement de défense sanitaire (GDS) section Apiculture de Polynésie est de mettre en place un dispositif de ruches sentinelles. 13 ruches en tout sur Tahiti, Raiatea et Moorea ont été installées pour surveiller l'état de santé des abeilles du fenua.

Cette activité demande beaucoup d'implication de la part des membres du groupement. Toutes les deux semaines, Olivier Esnault vétérinaire spécialisé en santé de l’abeille se rend sur place pour la visite médicale de ces ruches sentinelles sur Punaauia. « On a du couvain qui est sain. Il n'y a pas de cellules anormales, constate-t-il. » 

Des ruches sentinelles pour contrôler la santé des colonies locales

Pour compléter le diagnostic : le test du sucre glace pour repérer la présence de Varroa, un redoutable acarien qui parasite et les abeilles adultes et les couvains. Il s’agit de secouer des abeilles dans un bocal avec du sucre, pour les séparer des varroa s’il y en a… « Sur une riche comme ça, on a 70% de chances qu'il n'y ait pas de parasites. Du coup je pense que c'est la même chose pour toute la Polynésie française, alerte Olivier. C'est pour ça que j'aimerais qu'on étende le réseau. Mieux vut être sur à 90% qu'à 70%. »

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Le Groupement de défense sanitaire, section Apiculture, travaille sur la mise en place d’un dispositif de ruches sentinelles dans toute la Polynésie pour détecter de façon précoce la présence de varroa… Un véritable fléau pour la filière apicole. « Le virus ont l'a détecté en 2017 à la Réunin. Un an après en 2018, il y avait 64% des colonies qui étaient mortes dans l'ouest de l'île, retrace le président du GDS. Nous, ce qu'on souhaite c'est que pour notre Polynésie française, ça n'arrive jamais ».

Des ruches sentinelles pour contrôler la santé des colonies locales

 

À terme ce réseau comptera 13 ruches sentinelles, contre 4 pour l’instant sur Tahiti et Moorea. L’objectif du GDS et de sa soixantaine d’apiculteurs membres est d’intégrer plus de professionnels pour mieux surveiller la santé des abeilles polynésiennes. 

©polynesie