Des start-up polynésiennes proposent de nouveaux services sur internet

Des start up polynésiennes comme Fenua Market proposent de nouveaux services sur internet.
Parlera-t-on un jour de la Tahitian Valley comme il existe la Silicon Valley en Californie ? On n'en est pas encore là, mais ça bouge beaucoup en ce moment dans le web polynésien. Crise oblige, des sites internet proposent d'aider les chercheurs d'emploi comme les artisans.
Le refrain est connu : l'économie numérique, c'est l'avenir ! Derrière les discours, malgré le peu d'aides dédiées au secteur en Polynésie, de jeunes entrepreneurs tentent l'aventure. Le précurseur mybabysitter.pf avait ouvert la voie... Revue de détail de ces nouveaux sites internet qui fleurissent actuellement au fenua.

Un site internet de "jobbing" pour le fenua


Du jobbing pour arrondir ses fins de mois

Commençons par Tahiti Beezy. Ce site de "jobbing" a été imaginé par deux jeunes gens : Moana et Héloïse. Ensemble, ils ont adapté un concept qui existe en Amérique du Nord et en Europe. Le principe est simple : mettre en relation des particuliers pour la réalisation de petits boulots. Une personne a besoin d'un jardinier ou d'une couturière pour un besoin précis... Les "jobbers" se proposent. Le contact se fait sur le site, mais pas le paiement.

Ecoutez Héloïse, la créatrice de Tahiti Beezy : 

Heloise de Tahiti Beezy


Les fondateurs de Tahiti Beezy se défendent de promouvoir le travail au noir. Ils conseillent aux utilisateurs de payer grâce au chèque service aux particuliers. On peut se les procurer à la CPS. 


Un coup de pouce pour les artisans

Autre site internet qui vient de voir le jour : Fenua Market. Il se présente comme une plateforme de vente, une "market place". Moyennant un abonnement, les artisans mettent en ligne leurs produits : vêtements, bijoux, peluches pour enfants... La créatrice du site, Vanessa, veille à ce qu'il s'agisse d'articles imaginés et transformés en Polynésie française. Ensuite, les clients remplissent leur panier, payent en ligne et se font livrer par l'OPT, comme sur n'importe quel site marchand. Pour ceux qui n'ont pas de carte bancaire, il est aussi possible de rencontrer le vendeur et de récupérer sa commande en mains propres. 
Des start-up polynésiennes proposent de nouveaux services sur internet
Vanessa, la fondatrice de fenuamarket.com revient sur la genèse de son projet : 

Interview Vanessa Fenua Market


Là encore, le but est de donner un coup de main aux petits artisans qui n'auraient pas les moyens ni le temps de s'occuper de leur propre site internet. 

De beaux bâteaux clé en main

Le principe n'est pas nouveau, mais le site l'est, en revanche. La société Bora Bora yacht broker vient de lancer un site 'api beau et simple d'utilisation. En passant par cette plateforme, les amoureux de la voile ont la possibilité de choisir un nouveau bâteau, avec l'expertise qui va avec. Du coup, des particuliers qui vivent en Europe ou aux Etats-Unis peuvent choisir en quelques clics un voilier avec vue sur le lagon.

Du financement participatif 


Pour terminer évoquons l'initiative de Hotu Pacifique : un site de financement participatif made in Tahiti. De nombreuses plateformes de "crowdfunding" existent à travers le monde. Ce projet promet de se concentrer sur les initiatives polynésiennes. Il ne s'agit pas de payer un anniversaire ou une voiture à sa mamie, mais bien de lancer une nouvelle entreprise ou de tourner un court-métrage par exemple... Hotu Pacifique sera en ligne prochainement.

Hotu Pacifique, un site qui permet de financer ses projets


Et les réseaux sociaux dans tout ça ? 


A quoi peuvent bien servir ces sites alors que les internautes polynésiens sont de grands amateurs de Facebook et des groupes qui y sont affiliés ? Tout simplement car les réseaux sociaux sont de formidables outils de promotion, mais rencontrent vite des limites. Certes, vous pouvez poster vos demandes d'emploi ou les photos de vos derniers bijoux, mais elles seront bientôt noyées dans la masse d'informations qui circulent sur ce type de plateforme. 

Facebook ne peut pas tout, n'en déplaise à Mark Zuckerberg...