Du changement à la tête de la Ligue des droits de l'Homme et du citoyen ce jeudi 26 août : Gérard Sarda reprend la présidence. 23 ans après le début de son engagement, le président sortant Elie Poigoune demeure une figure emblématique du pays au sein du comité de coordination de l'association.
La ligue avait été mise en sommeil pendant les événements. En 1998, c’est Elie Poigoune qui relance le mouvement et fédère hommes et femmes pour défendre des causes humaines. Plusieurs prises de position ont fait avancer des dossiers, à l’image de celui des conditions de détention des détenus au Camp Est.
"Ces conditions sont inhumaines, on a donc fait une action pour demander à l’état d’agir. Il a alors été condamné à verser des indemnités aux prisonniers" explique Elie Poigoune.
Les membres ont passé beaucoup de temps auprès de ceux qui souffrent, dans les collèges et la prison avec cette soif de dialogue et de justice.
Une continuité des dossiers assurée
La ligue appelle cette année à la retenue et à la bienveillance dans le contexte référendaire du 12 décembre. Elle n’appelle à voter pour aucune option, mais dit apporter son soutien au processus de décolonisation.
Gérard Sarda, le nouveau président, est en accord : "Mon objectif est d’assurer la continuité, de travailler sur les mêmes thèmes" souligne-t-il.
Parmi les dossiers d’actualité, la ligue se positionne en faveur de la vaccination contre le COVID-19 avec cette question : la liberté individuelle de ne pas se faire vacciner n’a-t-elle pas pour limite la protection collective de la population ?
Un reportage d’Erik Dufour et Nicolas Fasquel