Seuls 35 des quelque 230 cétacés découverts, la veille, sur une plage de Tasmanie étaient toujours en vie, jeudi 22 septembre. Ce décompte macabre a été fait par Brendon Clark, directeur des opérations du service de la faune sauvage de l'état, lors d'une conférence de presse tenue aux journalistes présents sur les lieux.
Des images aériennes montrent des dizaines de mammifères noirs et brillants échoués sur Ocean Beach, le long d'une vaste plage de sable au contact des eaux froides de l'océan Austral. "Sur la plage, nous avons encore environ 35 animaux encore vivants et ce matin, le principal objectif sera de les sauver et de les libérer", dénombre Brendon Clark.
Un précédent échouage massif en 2020
"Malheureusement, le taux de mortalité pour cet échouage est élevé. C'est essentiellement dû aux conditions sur Ocean Beach", souligne-t-il. "Les conditions environnementales, le ressac sur la côte ouest exposée (...) ont certainement des conséquences sur les animaux", ajoute le directeur des opérations.
Des habitants ont couvert les cétacés de couvertures et les ont arrosés de seaux d'eau pour les maintenir en vie après leur découverte sur la plage, mercredi. Ils sont échoués près de Macquarie Harbour, théâtre, il y a presque deux ans jour pour jour, d'un autre échouage massif, impliquant près de 500 dauphins-pilotes.
Des opérations de sauvetage en cours
Plus de 300 d'entre eux étaient alors morts, malgré les efforts de dizaines de bénévoles qui ont lutté pendant des jours dans les eaux glaciales de la Tasmanie pour libérer les animaux. Brendon Clark estime que les conditions sont, cette année, plus difficiles qu'il y a deux ans, car les animaux se trouvaient alors dans des "eaux beaucoup plus abritées".
Les sauveteurs ont procédé à un triage des animaux afin d'évaluer ceux qui ont les meilleures chances de survie, précise-t-il. "Aujourd'hui, l'accent sera mis sur les opérations de sauvetage et leur remise en liberté". Les raisons de ces importants échouages ne sont pas totalement connues. Des chercheurs ont suggéré qu'ils pourraient être causés par des groupes de cétacés qui s'égareraient après s'être nourris trop près de la côte.