Mayotte la 1ère : Vous êtes la première femme mahoraise pilote de ligne, comment est-ce qu'on se sent quand on réalise son rêve et qu'on rend toute une île fière ?
Je suis très heureuse d'en arriver là. D'ailleurs, mon téléphone n'a pas arrêté de sonner depuis que la nouvelle s'est propagée. Ça me fait plaisir et c'est un véritable honneur.
Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
J'ai toujours su quelles études je souhaitais poursuivre, je me suis donc lancé dans la formation de pilote. J’ai eu la chance d’être financée en partie par la DPSU (Département), ce qui m’a permis d’obtenir une bourse de leur part. ESMA, AIRWAYS COLLEGE PFT et AEROPYRENEES sont les établissements que j’ai fréquenté.
Comment se sont passées vos années d'études ?
Après plusieurs faillites et déménagements j’ai posé mes valises à Perpignan pour finir ma formation. Les périodes les plus dures étaient mon ATPL (La licence de pilote de ligne), théorique à distance toute seule. L’avenir incertain des écoles était aussi une source de stress sachant que chaque nouvelle école impliquait un nouveau déménagement.
Quel rôle a joué votre famille dans votre parcours ?
Heureusement, j’ai eu la chance d’avoir un entourage qui a su me soutenir de près comme de loin. Notamment ma famille, mon mari, mais également un groupe de pilote mahorais qui était d’une grande aide.
Est-ce que travailler à Mayotte fait partie de vos projets ?
Cela serait un honneur d’avoir l’opportunité de travailler chez moi, au sein de la compagnie EWA si l’occasion se présentait. Malgré tout, je reste ouverte à d’autres opportunités hors du territoire. Le moyen court courrier me correspondrait plus dans l’optique où j’aimerais jongler au mieux entre ma vie professionnelle et privée.
En tant que jeune pilote, que pensez-vous de la piste de l'aéroport Marcel Henry ?
La piste à Mayotte est un sujet qui divise. De mon point de vue, la longueur de la piste actuelle n’est pas un problème jusqu’ici car elle permet quand même d’accueillir des vols long-courriers bien qu’elle soit limitative. C’est malgré tout un sujet qui se discute n’ayant pas tous les tenants et aboutissants à mon petit niveau, je n’ai aucun problème au fait de poser dessus.