Cyclone Chido : A Cavani-Mamoudzou, les habitants lancent "un cri de SOS pour une population à bout"

"Ceci est un cri de SOS pour une population à bout", lance une habitante de Cavani-Mamoudzou, village au cœur du chef-lieu de Mayotte. Si les réseaux se rétablissent progressivement, l'attente devient insupportable pour de nombreux Mahorais. "Dans la rue Jean-Raymond Cudza, c'est le septième jour où on n'a pas d'eau, pas d'électricité, on a des bébés, des femmes enceintes, des personnes âgées isolées qui ne peuvent pas se déplacer", poursuit cette habitante.

Alors qu'une distribution de bouteille d'eau est annoncée dans le village pour ce samedi après-midi, les habitants désespèrent de voir les services publics se rétablirent autour d'eux, mais pas chez eux. "Il y a des fils électriques un peu partout, des tôles et des déchets sur les routes. Nous n'avons pas vu d'autorité nous expliquer comment ça va passer, nous sommes en attente et ça commence à devenir invivable cette histoire", explique un riverain.

"On n’a strictement rien"

"On ne peut pas aller acheter de l'eau : les voitures n'ont plus d'essence ou elles sont mortes. Faire la queue est un calvaire, la gestion de cette crise est catastrophique", peste une habitante. "On n'entend aucun élu, si ce n'est Macron qui est venu gaspiller du gasoil pour être méprisant." Face aux nombreuses urgences, les habitants du village sont désespérés. "On n'a strictement rien, on est épuisés, fatigué, livrés à nous-même", résume-t-elle.

Lors de sa visite à Cavani ce jeudi 19 décembre, Emmanuel Macron avait été interpellé sur le sujet par des habitants. "C’est possible que ça aille plus rapidement pour l'eau et l'électricité ?", avait lancé un habitant au président. L'État s'est engagé à livrer plusieurs tonnes de vivres et d'eau à l'ensemble des communes mahoraises d'ici la fin de la semaine.

De son côté, la mairie de Mamoudzou annonce un programme de visite pour aller à la rencontre des habitants des différents villages de la commune. "Ces moments d’échange seront l’occasion pour chacun de partager ses préoccupations, d’exprimer ses besoins, et de participer à la réflexion sur les actions à mener pour reconstruire ensemble", indique la municipalité.