Le mouvement de protestation des élus de Saint-Laurent-du-Maroni entre dans son deuxième jour. Hier, mardi 8 octobre, la maire Sophie Charles et ses élus municipaux avaient pris place devant la sous-préfecture de 8h à 18h, espérant une réponse concrète de l’État aux mesures réclamées pour endiguer l’insécurité dans la ville. Cependant, à la fin de la journée, aucun représentant de l’État n’avait pris contact avec eux, une situation que les élus ont qualifiée de « mépris » pour les problématiques de la population locale.
Ici, on nous ignore, alors que dans l’Hexagone, une telle situation aurait immédiatement suscité une réaction des autorités
s’indigne-t-elle, soulignant l’impression de relégation ressentie en Guyane.
Aujourd’hui, mercredi 9 octobre, les élus sont de retour devant la sous-préfecture pour une nouvelle journée de mobilisation. La maire Sophie Charles, dénonçant l’absence de dialogue, a réitéré la volonté des élus de maintenir ce sit-in jusqu’à l’obtention de mesures tangibles.
Nous ne bougerons pas tant que nos demandes ne seront pas entendues
affirme-t-elle, insistant sur la gravité de la situation sécuritaire dans cette commune frontalière.
En parallèle de cette mobilisation, deux banderoles significatives ont été installées à des points stratégiques aux entrées de Saint-Laurent-du-Maroni. À proximité du poste de contrôle routier (PCR), un premier panneau affiche : « Bienvenue en zone de non-droit ». Plus loin, près du giratoire menant au futur Hyper-U, une autre banderole indique : « Attention ! Vous pénétrez dans une zone de non-droit ». Ces messages, visibles pour tous les automobilistes entrant dans la ville, symbolisent le ras-le-bol des habitants face à l’insécurité qui gangrène leur quotidien.
Les élus continuent de marteler leurs trois principales revendications : un renforcement significatif des forces de sécurité, un contrôle renforcé des armes qui circulent illégalement depuis le fleuve Maroni, et une refonte du contrôle routier au poste de Margot. Pour la maire, ces mesures sont essentielles pour restaurer la sécurité et la paix dans la ville.