Fermeture des plages à Nouméa : les commerces dans le rouge

L'îlot Canard, l'Anse-Vata et les autres... L'interdiction de baignade de la maire de Nouméa affecte le commerce littoral
Les plages désertées…le spectacle est assez rare à Nouméa pour être relevé. Et pour cause, les dernières attaques de squales. La mairie a dégainé la carte de la prudence en interdisant la baignade dans ses baies. Conséquences : les chiffres des commerces du littoral sont en baisse.

Un matin ensoleillé sur la plage de l’Anse Vata, c’est un véritable paysage de carte postale ! Mais avec l’interdiction de la baignade, les lieux sont désertés ! Un coup dur pour les professionnels qui louent du matériel pour les sports nautiques, tel Laurent Gaüzère, vice-champion du Monde de windsurf, installé sur ce site depuis 20 ans.   

Je ne m’en sors pas du tout, c'est pour ça que j'ai décidé de fermer. Je vais essayer de passer à une autre formule de location, à la semaine ou à la journée. Je vais voir si j'arrive à m'en sortir comme ça, mais ça m'étonnerait. Mais non on ne s'en sort pas. Il faut que je passe à autre chose, que je fasse le dos rond pendant un an, que je boucle la trésorerie que j'ai mais ça va être très très compliqué pour les loueurs de planches. 

Laurent Gaüzère - Loueur de planches

En 26 jours, la baie de l’Anse-Vata comptabilise trois attaques de requins dont une mortelle le week-end dernier à une centaine de mètres du rivage de la plage du Château royal.

Conséquences

Suite à ce drame, la municipalité de Nouméa a décidé d’interdire la baignade sur toutes les plages de la commune, îlot Canard compris. Suite à cette décision, le gérant de la société en charge du site comptabilise aujourd’hui un mois de perte de chiffre d’affaire. Il envisage même du chômage partiel pour ses salariés et "espère que les plages seront à nouveau ouvertes, que la baignade pourra recommencer, que les gens pourront revenir". Il ajoute que "le chiffre d'affaire est nul" en faisant constater sur la partie de plage qui lui est réservée "qu'il n'y a personne". Contactés par téléphone, le Syndicat des hôteliers de Nouvelle-Calédonie n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.

Regardez le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu :

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