Fin de la garde à vue d'Hubert Quiaba dans le cadre de l'affaire Lambert

Fin de la garde à vue d'Hubert Quiaba, Morne Miquel, Pointe-à-Pitre, 21 mai 2024
L'un des chefs de file du Collectif de défense mobile était entendu depuis ce matin (21 mai 2024) à la gendarmerie, Morne Miquel, à Pointe-à-Pitre. Hubert Quiaba est entendu dans le cadre d'une affaire de violation de domicile. Des faits qui remontent aux événements relatifs au dossier Lambert. C'était au Lamentin, en décembre 2023.

Ils étaient nombreux, réunis devant la caserne de gendarmerie du Morne Miquel, à Pointe-à-Pitre, ce mardi 21 mai. Des soutiens de l'un des fondateurs du Collectif de Défense mobile, convoqué, à 8 heures. 

De nombreux soutiens à Hubert Quiaba, entendu à la gendarmerie, à Miquel, Pointe-à-Pitre, le 21 mai 2024

Une convocation dans le cadre d'une enquête préliminaire vite devenue garde à vue, selon Joël Sylvestre, l'un des conseils d'Hubert Quiaba.
Ce dernier est soupçonné de violation de domicile, mais également de manœuvre, menace, voie de fait ou contrainte pour forcer une personne à quitter son lieu d'habitation, propagande en faveur de la violation de domicile.
Les faits s'étaient déroulés, en décembre dernier, au Lamentin. Il s'agit des suites de l’affaire Lambert.

Pour Maître Sylvestre, le dossier a été "exagérément grossi".

Nous sommes sereins, nous n'avons rien à nous reprocher. Je pense que les explications ont été claires. 

Maître Joël Sylvestre, avocat

C'est vers 14h50 que la garde à vue d'Hubert Quiaba a été levée. Aucune charge n'a été retenue contre le chef de file du Collectif de Défense mobile. Il pourrait toutefois être à nouveau convoqué.

©Guadeloupe

Hubert Quiaba n'était pas le seul entendu aujourd'hui. Ainsi, Thierry Lambert a lui aussi été placé en garde à vue, ce mardi. Pour les mêmes faits, mais également pour vol aggravé et dégradation. 

La garde à vue du propriétaire de la maison de Donotte a été levée vers 18 heures. 

Dans la matinée, la résidence avait été perquisionnée.

Les investigations se poursuivent, a indiqué, la procureure de la République de Pointe-à-Pitre. 

Rappel des faits

Ce différend entre un propriétaire et ses locataires avait pris une tournure judiciaire. L'affaire durait depuis plusieurs mois, à tel point que les propriétaires se disaient ruinés, obligés de vivre sous une tente, avec une femme enceinte et deux enfants en bas âge.

Les locataires avaient quitté l’habitation qu’ils louaient, en pleine nuit, alors que plusieurs militants étaient venus soutenir le propriétaire du bien, Thierry Lambert, qui se disait spolié.
Selon ce dernier, les occupants de la maison refusaient de quitter les lieux, alors que leur contrat de location était arrivé à son terme en octobre dernier.
De leur côté, les anciens locataires se plaignaient de l’état du logement et, pour faire pression sur leur propriétaire, avaient reconnu avoir payé irrégulièrement des loyers, depuis juin 2023 ; ils assuraient aussi avoir mis plusieurs mois de loyer sous séquestre.