Avec l’arrêt du tourisme, la fermeture des restaurants et des cantines, la demande en fruits et légumes sur le marché local a chuté. Les maraîchers se retrouvent en surproduction, alors que la clientèle des grandes surfaces boude les produits frais.
Contrairement à certaines denrées importées, les fruits et légumes frais produits en Guadeloupe ne risquent pas de connaître une pénurie. Au contraire. Les maraîchers sont en pleine saison de récolte. Mais dans le contexte actuel, ils ont du mal à écouler toute leur production.
Il y a le cas particulier du melon, qui, faute de fret aérien, ne peut plus être exporté vers l’Hexagone, et se retrouve donc en surplus sur le marché local. Mais cette situation de surproduction vaut aussi pour les autres cultures, avec des produits souvent difficiles à écouler via les circuits habituels.
Les coopératives maraîchères, qui livrent habituellement aux cantines et à la grande distribution, ont dû mettre en place des systèmes de vente directe aux particuliers. D’autant que le confinement a modifié les habitudes des clients des grandes surfaces. Les consommateurs, qui s’y rendent moins souvent, effectuent des réserves en aliments non périssables et délaissent les produits frais. C’est pourquoi Iguaflhor, l’Interprofession guadeloupéenne des fruits, légumes et horticulture, qui regroupe les SICA maraîchères et la grande distribution, propose, à l’hypermarché de Baie-Mahault, des cartons pré-remplis de fruits et légumes, vendus à prix coûtant.
Il y a le cas particulier du melon, qui, faute de fret aérien, ne peut plus être exporté vers l’Hexagone, et se retrouve donc en surplus sur le marché local. Mais cette situation de surproduction vaut aussi pour les autres cultures, avec des produits souvent difficiles à écouler via les circuits habituels.