Grève des taxiteurs à La Réunon : la CGSS bloquée

Les locaux de la CGSS à Saint-Denis.
Les taxiteurs contestent la mise en place par la Caisse Générale de la Sécurité Sociale de la nouvelle convention pour le transport des malades. Les syndicats de taxis devaient être reçus à la CGSS ce vendredi après-midi à ce sujet. Sans présence d'un représentant du préfet et du directeur de la sécurité sociale, les artisans taxi de La Réunion ont quitté la réunion et ont décidé de bloquer l'établissement.

L’intersyndicale estime que la nouvelle convention du transport assis professionnalisé 2024, ne convient pas à l’ensemble des entreprises de taxis de l’île. Cette convention lie les entreprises de taxis de La Réunion à la CGSS.

Elle concerne les transports de malades vers les structures de soins. Cet après-midi les artisans taxi devaient s'entretenir avec la CGSS et le préfet. Sans leur présence, pas de négociation possible.

Les taxiteurs se sont réunis sur le parking du marché pour dire leur mécontentement et ont décidé de bloquer l'accès à la CGSS.

Une réunion écourtée

À la grande stupéfaction des taxiteurs, le directeur de la sécurité sociale ainsi que le préfet ou son représentant n'étaient présents à la réunion. Contrairement à ce qui était initialement prévu.

Ils ont donc décidé d'en sortir. Ils devaient discuter des conditions et modalités de la convention pour les transports de malades.

Pour soulager les finances, la nouvelle convention ne prévoit plus la prise en charge des petites courses. Elles concernent autant les patients qui ont rendez-vous chez le kinésithérapeute, que ceux qui doivent se rendre à l’hôpital en dialyse ou en chimiothérapie.

En décembre dernier, ils avaient déjà manifesté, pour réclamer le retrait de cette convention.

Sans possibilité de négociation avec le directeur de la sécurité sociale ainsi que le préfet ou son représentant, les taxiteurs ont décidé de bloquer l'accès à la CGSS.

Une convention qui s’achève le 1er février prochain

À partir du 1er février, aucun des 517 taxis réunionnais ne sera payé pour transporter les malades.

Les malades dialysés, les diabétiques et les personnes souffrant de pathologies lourdes devront trouver d'autres solutions pour aller vers les établissements de santé ou se déplacer pour leurs soins.

Nous sommes chefs d’entreprises, nous sommes responsables de notre activité. Nous allons nous battre pour quelle puisse perdurer. Mais nous avons surtout un devoir de service public. Les principales victimes vont être les usagers. A partir du 1er février, ils ne pourront peut-être plus être transportés.

Greg Tréport Président du Syndicat Régional des Taxi et des Transports

Cet après-midi les artisans taxi se sont réunis sur le parking du marché pour dire leur mécontentement.