Grève MDPH : vers une fin de conflit ?

Le personnel en grève de la Maison Départementale des Personnes Handicapée de Mayotte attendait ce moment depuis plusieurs semaines. Cette rencontre ce mercredi entre l’intersyndicale du département et Ben Issa Ousseni, président du CD de Mayotte pourrait ouvrir une brèche et aboutir à la signature d’un protocole de sortie de grève.

Ce conflit oppose les agents grévistes au vice-président délégué de la MDPH depuis plusieurs mois. Il aurait clairement annoncé en commission exécutive son intention de se séparer de plusieurs agents grévistes. Ces derniers revendiquent le maintien de leur directrice dont le contrat arrive à son terme en janvier 2024 et qui ne sera pas renouvelé, ainsi que plusieurs points liés à l'amélioration de leurs conditions de travail.

La fin des mises à disposition de certains agents, les démissions et les fins de contrats non renouvelés aggraverait la situation de la MDPH de Mayotte.

"Comme d’autres territoires, Mayotte est confrontée au désert médical et à besoin de travailleurs sociaux expérimentés pour avancer".

Mais alors, pourquoi démonter l’existant qui fonctionne ? Pourquoi se séparer des profils spécialisés difficiles à recruter ? S'interroge le personnel en grève. C'est là, autant de questions qui seront probablement soulevées par la délégation syndicale du département, pendant la rencontre avec le président du Conseil départemental, Ben Issa Ousseni.

Plusieurs centaines de dossiers sont actuellement en attente de traitement

Dans ce bras de fer incompréhensible, les premiers perdants sont les usagers de la MDPH de Mayotte précise un syndicaliste. Elle traite entre 150 et 200 dossiers par mois. Le dernier recensement de dossiers du mois d’avril 2023 comptabilisait 300 demandes de prestation.

Et à ce jour, "Tous les dossiers déposés depuis le mois d'avril dernier n’ont pas été traités".

La MDPH976 qui accusait 4 mois de retard dans le traitement des dossiers des usagers avant la grève pourrait voir les délais d’attente se rallonger. Aujourd'hui, après plus de deux mois de grève, le personnel espère un dénouement rapide de la situation.