Pêche illégale : la main dans le sac !

Le lambi est un coquillage très apprécié pour sa chair et sa coque dans la Caraïbe
Ils avaient notamment à leur bord une grande quantité de lambis, trop petits pour être pêchés, selon les normes en vigueur. Ces deux plaisanciers, pris en flagrant délit lors d’un contrôle, se sont exposés à de lourdes peines.

Pris sur le fait

C’est lors d’un contrôle inopiné que deux plaisanciers ont été abordés par la police des pêches, dans le Grand Cul-de-Sac Marin. Il s’agissait d’une opération menée par l’unité littorale des Affaires Maritimes de la Direction de la Mer.
 
Durant leur partie de pêche illicite, ils ont eu le temps de prendre 6 langoustes royales de très petite taille, ainsi que 192 lambis, tous juvéniles. Toute cette marchandise a été saisie et rejetée en mer. Saisi aussi, le moteur de l’embarcation, après son retour à quai, à Sainte-Rose.
 

Une réglementation très stricte

La préfecture, qui fait part de cette « prise », rappelle tout d’abord que la pêche de lambis n’est autorisée qu’aux pêcheurs professionnels. Cette restriction s’explique par la rareté de l’espèce, très prisée par les consommateurs locaux. Une pêche anarchique fait, en effet, peser une menace forte sur le renouvellement de ce coquillage… d’autant plus s’il s’agit d’individus juvéniles.
Dans le cadre de la pêche aux lambis, les professionnels doivent, par ailleurs, s’assurer que le pavillon du mollusque est bien formé. Ce produit de la mer ne peut être commercialisé, décortiqué, que lorsque son poids est supérieur à 250 grammes.
Enfin, la commercialisation de produits de la pêche de loisir est formellement interdite.
 
En vue du respect de cette réglementation, les contrôles sont coordonnés sous l’autorité de la préfète de la Guadeloupe, dans le cadre d’un Plan Régional de contrôle des produits de la pêche maritime.
 
Les plaisanciers qui ne les respectent pas sont passibles d’amendes administratives et pénales, pouvant aller jusqu’à 22 500 euros et six mois d’emprisonnement.