Le syndicat des gérants de stations services se réunit demain à Paris

Patrick Collet, président du syndicat des gérants de stations-service et Marcelle Pierrot, Préfete de Guadeloupe (archives)
Les gérants veulent s'organiser pour répondre aux menaces qui pèsent selon eux sur leur profession et le secteur. Ils vont essentiellement parler du projet des compagnies pétrolières d’automatisation des stations.
Les représentants des gérants des Antilles-Guyane sont tous conviés à cette réunion dans la capitale pour parler de leurs problèmes et préparer leurs stratégies. Aucun blocage n’est prévu pour le moment. L’heure est plutôt à la discussion.

Pas d’automatisation des stations ni de gestion directe

Ce sont les deux points qui provoquent la colère du syndicat. Les compagnies pétrolières ont annoncé leur intention de mettre en gestion directe les stations services de Guadeloupe ce qui signifie qu’elles chapeauteront le fonctionnement et l’organisation des structures. Elles pourraient aussi installer à la place des pompes manuelles des pompes automatiques avec paiement par carte bancaire, ce qui pourrait entraîner la disparition de nombreux emplois. Ce processus a déjà été lancé en Guyane et en Martinique et cela aurait provoqué des licenciements. Selon les gérants 900 emplois seraient menacés chez nous.

Des réunions prévues et pas de mobilisation en vue

Les gérants des stations services de Guadeloupe ont dors et déjà alerté la préfète sur ces questions. Ils souhaitaient qu’une table ronde rassemblant tous les professionnels du secteur soit organisée pour parler de ces transformations et des conséquences qu’elles pourraient avoir. Marcelle Pierrot a accepté et la rencontre devrait avoir lieu début novembre.
Aucune autre mobilisation n’a été prévue pour le moment. Contrairement au mois de juin lorsqu’ils étaient opposés à la modification du décret de fixation des prix des carburants et où des blocages avaient eu lieu sur plusieurs jours, les professionnels n’empruntent pour l’instant que le chemin de la discussion. Une stratégie qu’ils comptent conserver au moins jusqu’à la mi-décembre et qui pourrait évoluer en fonction de l’avancée des négociations.