La région réclame une université de plein exercice en Guadeloupe

Hier la présidente de la région Guadeloupe a envoyé un courrier à Geneviève Fioraso , la ministre de l'enseignement supérieur. Josette Borel Lincertain demande à ce que la réflexion entamée en Guyane s'ouvre aussi en Guadeloupe.
Geneviève Fioraso a promis à l'intersyndicale mobilisée en Guyane qu'une autonomie renforcée serait donnée au pôle de Troubiran l'année prochaine avant de passer d'ici quelques années à une université de plein exercice dans le département. Josette Borel Lincertain estime dans le courrier qu'elle a envoyé hier à la ministre de l'enseignement supérieur que les revendications guyanaises sont encore plus légitimes ici, en Guadeloupe, elle réclame donc les mêmes garanties pour notre île.

Anticiper les exigences des enseignants et du personnel

C'est le premier point que met en avant la présidente de région dans ce courrier. Selon elles, les gens qui travaillent sur le campus de Fouillole pourraient faire les mêmes demandes que leurs collègues de Guyane. Josette Borel Lincertain affirme que le pôle guadeloupéen de l'UAG souffre aussi de dysfonctionnement dans la gouvernance et dans la gestion administrative et que l'éclatement en trois sites constitue un frein au développement des territoires. Les revendications accordées au guyanais pourraient aussi créer des déséquilibres dans la gestion de l'université selon la région. Il est donc nécessaire d'anticiper la création d'une université de plein exercice en Guadeloupe pour Jocelyn Sapotille, premier vice président de la région, qui a répondu aux questions de Peggy Robert :

sapotille

 


La Guadeloupe n'est pas suffisament prise en compte

Josette Borel Lincertain estime que la Guadeloupe souffre de cet éclatement lors des prises de décision. Selon la présidente de l'executif régional, les demandes de l'université de Fouillole sont un peu oubliées lors des décisions globales de l'établissement. Elle met en avant la difficulté de création de "l'institut d'excellence sur les énergies décarbonées" et l'écartement de thématiques de recherche locale pourtant pertinente pour appuyer ses propos. La présidente de région estime que cela va à l'encontre des intérêts de la population de notre île.
 

Le pôle le plus important

C'est le dernier argument de la présidente de région dans ce courrier. Elle juge que la taille du pôle de notre archipel justifie son passage en une université de plein exercice. Les chiffres parlent pour elle : 6000 des 13 000 inscrits à l'UAG le sont en Guadeloupe, 14 des 23 unités de recherche de l'établissement sont installés chez nous et enfin, le campus de Fouillole est équivalent à ceux de villes comme Nîmes ou Toulon ou encore à celui de Corse. Josette Borel Lincertain demande donc à la ministre de l'enseignement supérieur des réponses équivalentes à celles fournies en Guyane afin de lancer une réflexion sur le futur de notre structure universitaire. Pour Jocelyn Sapotille, il ne faut pas attendre que les problèmes se présentent, il faut accélérer les débats :

sapotille