Roland de Biasi : "Quelles sont les nouvelles ? "

Roland de Biasi
A l'approche du week-end, une proposition de lecture, avec  Roland de Biasi, qui publie son premier recueil de nouvelles. L'auteur nous parle de son ouvrage : "Quelles sont les nouvelles ? ". Entretien.
Roland de Biasi, publie pour la première fois, un recueil de nouvelles. Une expérience qui, manifestement lui a plu, après la publication d'un roman, de pièces diverses, il a choisi l'expression courte, pour faire vivre au lecteur des tranches de vie mêlées dans un univers aussi riche que varié
  • Pourquoi un recueil de nouvelles après votre roman ?
C’est une découverte personnelle de ce genre d’écriture, court et concis, ça change du roman. Je suis déjà en train de poursuivre dans l’écriture de nouvelles. Mon champ d'inspiraiton est multiple, puisque je m'intéresse à la société, à l’environnement, aux rapports humains, aux comportements. Pour moi, la fatalité n’en est pas une, ce qui nous arrive est conditionné par nos agissements. Voilà ce qui m'intéresse de raconter. 
 
  • Si vous deviez nous parler d'une seul de vos nouvelles, de laquelle parleriez-vous ? 
Il y a un texte tout particulièrement auquel je suis attaché. Il s'intitule : " Récriminations". Il y en a un autre aussi :  "Nathan". Ces deux nouvelles traitent de l’environnement, de la science, de ses dangers si elle était mal utilisée, de l’avenir de l’homme. c'est un thème qui m'est cher. 
 
  • Dans ce recueil votre style change selon le thème et l’histoire que vous racontez.  Est-ce un exercice qui a été facile pour vous ?
Non, l'exercice n'a pas été simple. Mais c’est ce qui me plaît : je rentre dans la peau des personnages et je leur fais dire parfois des choses qui sont à l’inverse de ma propre pensée. Dans l’acte d’écriture, l’écrivain se fond avec ses personnages.
 
  • Et la Guadeloupe dans tout ça ?
C’est un monde qui fait partie du monde. Elle ne peut donc qu’être concernée aussi. Nous sommes dans un système mondial, mais qu’il s’agisse de la Guadeloupe, du désert saharien, de la Guyane et sa forêt, tout le monde est concerné, il s’agit du monde, de la planète ; Nietsche, Spinoza… La quête de la spiritualité est ce qui m’anime généralement.
Socrate disait : « je ne suis pas athénien, je ne suis pas grec, je suis citoyen du monde »
 
  • Vous avez choisi de vous auto éditer. Pourquoi ?
Le système exploite l’auteur : ce dernier n’a qu’une part infime des bénéfices, après la part de l’éditeur et celle des librairies, il ne lui reste pas grand chose. J’ai choisi de rendre mes ouvrages disponibles sur internet, en lecture numérique ou en lecture classique, avec la possibilité pour les lecteurs de commander un livre physique, qui est alors fabriqué et disponible selon les commandes.
 
  • Quels sont les auteurs qui comptent pour vous ?
Je ne lis pas vraiment nos auteurs contemporains… Oui, un ouvrage m’a marqué, c’est de lui de Milan Kundera : « L’insoutenable légèreté de l’être ». Mais j’ai un faible particulier pour Platon, Sénèque, Socrate… J’aime bien lire des auteurs que je ne connais pas, qui sortent de l’ordinaire et qui racontent souvent de la même façon ou même mieux, des histoires qui m’intéressent.
Le recueil de nouvelles de Rolande de Biasi : "Quelles sont les nouvelles ? "