Le 4è congrès les journées antillaises de diabétologie et endocrinologie (JADE) s'est ouvert ce mercredi 14 janvier dans un hôtel du Gosier. L'occasion de présenter des dispositifs novateurs dans la lutte contre le diabète, une maladie qui touche de nombreux guadeloupéens.
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La Guadeloupe est l'un des départements français les plus touchés par le diabète avec 8,1% de la population qui serait atteinte par la maladie. Les raisons de cette prévalence importante chez nous sont à la fois à chercher dans le patrimoine génétique mais aussi dans les habitudes alimentaires. La consommation de produits trop gras et trop sucrés explique en grande partie la progression du syndrome dans le département. Au niveau national, le nombre de diabétique a doublé en dix ans et la maladie est la première cause d'amputation et de cécité en France et la deuxième cause responsable de pathologies cardio-vasculaires. Pourtant, on estime le nombre de diabétiques qui s'ignorent entre 600.000 et 700.000 personnes.
Ce congrès qui s'est ouvert ce matin au Gosier est l'un des plus gros congrès francophone sur la diabétologie. Jusqu'à vendredi, des professionnels venus de France, Belgique ou encore du Canada échangent sur les progrès faits en matière de connaissance de la maladie, sur les études menées pour comprendre et mieux appréhender la variabilité glycémique, sur les thérapies par pompes à insuline et sur les greffes naturelles ou artificielles.
Ecoutez ses explications :
(Propos recueillis par Peggy Robert)
Un dispositif révolutionnaire est également présenté lors de ce congrès. Il s'agit d'un patch qui va permettre de mesurer et d'indiquer la glycémie dans le corps des malades, les diabétiques n'auront alors plus besoin de se piquer le doigt. Pour Gérard Réach, chef du service d'endocrinologie diabétologie de l'hôpital Avicenne à Bobigny, ce dispositif "serait un énorme progrès pour les diabétiques de type 1 qui doivent mesurer leur glycémie 6 fois par jour et qui ne le font pas car c'est contraignant". Selon Gérard Réach ça n'aurait pas de sens de le proposer aux diabétiques de type 2 qui ne mesurent leur glycémie qu'une ou deux fois par jour.
Il a expliqué le fonctionnement de ce patch sur Guadeloupe 1ère Radio :
(Propos recueillis par Peggy Robert)
Le coût de ce dispositif serait autour des 120 euros par mois et par malade.
Des conférences seront aussi animées par les différents acteurs. Voici le programme de ces conférences :
9h30-13h45 : Qu'est ce que le diabète?
10h15-14h30 : Les complications du diabète.
11h-15h15 : Les différents traitements du diabète.
11h45-16h : Vivre avec le diabète.
12h30-16h45 : Prévenir le diabète.
L'insuline est une hormone produite par le pancréas qui permet aux aliments de pénétrer dans les cellules de l'organisme où ils sont transformés pour fournir l'énergie requise par les muscles et les tissus pour fonctionner.
La personne diabétique n'absorbe pas correctement le glucose qui continue de circuler dans le sang en endommageant les tissus provoquant des lésions qui peuvent devenir mortelles.
Il existe 3 types de diabète :
- Le diabète de type 1 : l'organisme ne produit plus d'insuline. Les personnes touchées doivent contrôler plusieurs fois par jour leur glycémie et ingérer de l'insuline pour contrôler leur taux de glucose.
- Le diabète de type 2 : l'organisme ne produit pas assez d'insuline pour gérer le taux de glucose dans le sang. Les personnes touchées n'ont pas forcément besoin de doses quotidiennes d'insuline et peuvent améliorer leur condition via une alimentation équilibrée et une pratique sportive régulière.
- Le diabète gestationnel : le moins fréquent, ce diabète se révèle ou se développe ponctuellement chez les femmes enceintes. Il doit être pris en charge afin de limiter les risques de grossesse difficile.
Ce congrès qui s'est ouvert ce matin au Gosier est l'un des plus gros congrès francophone sur la diabétologie. Jusqu'à vendredi, des professionnels venus de France, Belgique ou encore du Canada échangent sur les progrès faits en matière de connaissance de la maladie, sur les études menées pour comprendre et mieux appréhender la variabilité glycémique, sur les thérapies par pompes à insuline et sur les greffes naturelles ou artificielles.
Un congrès original
Ce congrès organisé dans le département est particulier pour deux raisons : tout d'abord parce qu'il se tient aux Antilles, région particulièrement touchée par le diabète et ensuite parce qu'il présente de nombreuses innovations dans les techniques de traitement de la maladie. Le docteur Denis Racah qui exerce à l'hopital Sainte-Marguerite de Marseille présente par exemple une nouvelle classe de médicaments qui permettra d'accompagner les diabétiques de type 2 (85% des malades) en les aidant à éliminer le glucose par les urines : "En stimulant l'élimination rénale du glucose, on peut faire diminuer la glycémie, cela va être d'une grande facilité pour les patients".Ecoutez ses explications :
docteur racah
(Propos recueillis par Peggy Robert)
Un dispositif révolutionnaire est également présenté lors de ce congrès. Il s'agit d'un patch qui va permettre de mesurer et d'indiquer la glycémie dans le corps des malades, les diabétiques n'auront alors plus besoin de se piquer le doigt. Pour Gérard Réach, chef du service d'endocrinologie diabétologie de l'hôpital Avicenne à Bobigny, ce dispositif "serait un énorme progrès pour les diabétiques de type 1 qui doivent mesurer leur glycémie 6 fois par jour et qui ne le font pas car c'est contraignant". Selon Gérard Réach ça n'aurait pas de sens de le proposer aux diabétiques de type 2 qui ne mesurent leur glycémie qu'une ou deux fois par jour.
Il a expliqué le fonctionnement de ce patch sur Guadeloupe 1ère Radio :
docteur reach
(Propos recueillis par Peggy Robert)
Le coût de ce dispositif serait autour des 120 euros par mois et par malade.
Une journée de sensibilisation et de prévention prévue samedi
Ce congrès de diabétologie n'est pas ouvert au public mais une journée tournée vers la population est prévue ce samedi 17 janvier au centre commercial Destreland. Des rencontres avec des diététiciens, des nutritionnistes et des éducateurs physique seront notamment proposées afin d'adopter de nouveaux comportements alimentaires et d'encourager le développement d'activités physiques, deux moyens efficaces de lutte contre le développement du diabète. Des membres du CHU de Pointe-à-Pitre / Abymes seront également présents pour proposer des dépistages gratuits et parler de la maladie, de ses symptomes et des traitements. Enfin les associations de malades se mobiliseront aussi pour sensibiliser la population et échanger autour du vécu des diabétiques.Des conférences seront aussi animées par les différents acteurs. Voici le programme de ces conférences :
9h30-13h45 : Qu'est ce que le diabète?
10h15-14h30 : Les complications du diabète.
11h-15h15 : Les différents traitements du diabète.
11h45-16h : Vivre avec le diabète.
12h30-16h45 : Prévenir le diabète.
Qu'est ce que le diabète?
Le diabète est une condition chronique qui survient lorsque le corps ne parvient plus à produire suffisamment d'insuline ou à l'utiliser de manière efficace.L'insuline est une hormone produite par le pancréas qui permet aux aliments de pénétrer dans les cellules de l'organisme où ils sont transformés pour fournir l'énergie requise par les muscles et les tissus pour fonctionner.
La personne diabétique n'absorbe pas correctement le glucose qui continue de circuler dans le sang en endommageant les tissus provoquant des lésions qui peuvent devenir mortelles.
Il existe 3 types de diabète :
- Le diabète de type 1 : l'organisme ne produit plus d'insuline. Les personnes touchées doivent contrôler plusieurs fois par jour leur glycémie et ingérer de l'insuline pour contrôler leur taux de glucose.
- Le diabète de type 2 : l'organisme ne produit pas assez d'insuline pour gérer le taux de glucose dans le sang. Les personnes touchées n'ont pas forcément besoin de doses quotidiennes d'insuline et peuvent améliorer leur condition via une alimentation équilibrée et une pratique sportive régulière.
- Le diabète gestationnel : le moins fréquent, ce diabète se révèle ou se développe ponctuellement chez les femmes enceintes. Il doit être pris en charge afin de limiter les risques de grossesse difficile.