Pointe-à-Pître soigne son image immobilière

Entre la Rénovation Urbaine entamée dans les quartiers populaires de la ville et les soins portés aux maisons traditionnelles du Centre-ville, Pointe-à-Pître vit en ce moment un véritable lifting qui ne se fait pas sans mal mais qui progressivement lui donne une nouvelle image
Objectif affirmé de la municipalité, la Rénovation Urbaine a permis à la ville de faire progressivement disparaître les anciens immeubles de la cité Malraux. Les uns après les autres, les longs bâtiments des alentours du cimetière mais aussi l'ancien stade Pierre Antonius, laissent place à de nouveaux logements collectifs au design plus moderne et surtout, répondant aux normes parasismiques en vigueur.
Au total, ce sont près de 5000 personnes qui sont concernées par cette rénovation. 
Image d'illustration

 Dans les quartiers tels que Chanzy et Henri IV, les habitants ont dû être relogés bien avant la destruction. Puis, progressivement, à la place des anciennes "barres" de nouveaux bâtiments sont érigés. Ils donnent immédiatement un nouveau cachet à la ville. Pourtant, les anciens résidents sont souvent très mitigés. la disparition d'un lieu où ils ont vécu une très grande partie de leur vie, ne les laisse pas indifférents. Même s'ils reconnaissent les progrès accomplis.

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http://www.sig-guadeloupe.fr/pages/activites/renovation-urbaine.php?active=3

Reste un problème bien réel pour la ville : les maisons traditionnelles du Centre-ville. Certaines encore habitées, ont été plus ou moins bien entretenues. D'autres, abandonnées depuis longtemps mais au coeur d'imbroglios notariaux, sont désormais un problème bien visible pour la ville. Plusieurs maisons du Centre-ville ont été rénovées et, souvent, sont remplacées par des immeubles plus modernes aux couleurs choisies; d'autres forment ce que l'on appelle des "dents creuses". Ici et là, elles sont l'expression vivante de ces successions mal gérées par des propriétaires désormais décédés et dont les héritiers n'ont pas su ou voulu prendre le problème à bras le corps, même si ils conservent tous leurs droits sur ces maisons. Un casse-tête pour la ville. 

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Lauricisque, une études sociale et immobilière
 
Quartier le plus important de Pointe-à-Pitre, Lauricisque est composé essentiellement de logements sociaux construits dans les années 70 appartenant à SIKOA. La population de ce parc est caractéristique de la typologie généralement observée dans les zones urbaines sensibles (taux de chômage de 35 % dont 70% pour les jeunes, familles nombreuses et monoparentales). Le patrimoine fait l’objet d’une très forte obsolescence technique et d’un taux de vacance élevé.
Sur ce secteur, le projet de rénovation urbaine prévoit :
* la démolition des 3 tours Gabarre et de la cité Orban (environ 550 logements) ;
* la diversification de l’offre de logements alliant création d’un front bâti urbain en façade maritime et dédensification de la zone de la Gabarre ;
* l’amélioration de la trame urbaine du quartier et la transformation de l’espace de l’An 2000 en véritable espace public au coeur du quartier ;
* la mise en valeur du potentiel du port de pêche.