A Saint-Claude, la route monte vers la fraîcheur après avoir traversé le hameau de Papaye. Les mornes verts se penchent sur les champs de cives et de céleris. C’est Matouba.
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Au pied d’un escalier qui mène à une grotte reconstituée, Marcelli Vaïtilingon accueille les pèlerins. Il a la rondeur des hommes touchés par la grâce, le doigt de Dieu.
« Il y a vingt ans, dans l’église de Papaye, Dieu m’a parlé. Ici, j’ai construit une chapelle. Un projet que j’ai porté pendant vingt ans en économisant. Je l’ai réalisé en 2013, en novembre 2013…Ca amène beaucoup de personnes de toute la Guadeloupe et des îles à côté. Les guadeloupéens sont contents. Il y a du monde tous les jours ici…
Un jour que j’étais à l’église à Matouba. Dieu est venu dans mon esprit. Il me fallait faire un escalier portant les noms des trente-deux communes de Guadeloupe et une chapelle pour la Vierge en-haut !
La Vierge m’a donné la force de construire la chapelle moi-même car je ne suis pas maçon.
Le thème de la chapelle c’est « Prier pour arrêter la violence en Guadeloupe. Protégez-nous des éruptions volcaniques, cyclones, tremblements de terre, tsunamis et toute maladie…Et que la violence s’arrête en Guadeloupe….
Marcelli monte quelques marches. Sur chacune d’entre elle, il a fait graver le nom d’une commune de la Guadeloupe.
« Ce qui est intéressant, dit- il, c’est que tous les jours, on reçoit du monde ici. Les gens ont besoin de prier pour ce qui se passe en Guadeloupe maintenant. Contre la violence…
Ici, j’ai vu une dame venir quatre fois, quatre jours. Elle ne pouvait pas monter vers le sanctuaire. Elle est restée en bas de l’escalier. Elle priait. Le quatrième jour, ses jambes sont revenues et elle a pu monter jusqu’à la Vierge.
Les enfants viennent nombreux ici. J’ai mis un âne à côté de l’oratoire. C’est un âne qui a porté Jésus dans son enfance. Alors c’est un animal sacré. Il a une croix sur le dos. »
Décidemment, l’atavisme indien place sans doute un animal sacré un peu partout !
Une « indianité » que ne renie pas Marcelli.
« On se sent bien ici parce que chez nous, il n’ya pas de drogués. Il n’ya pas de voleurs. Il n’y a que des travailleurs. On est d’origine indienne. Ca fait près de deux siècles qu’on est en Guadeloupe.
On est ici. On se sent français. Et on est en même temps indien. Et c’est notre devoir de faire des trucs comme j’ai fait…Là ..La chapelle, pour protéger la Guadeloupe. Une terre qui est si saine !
Quand les gens viennent ici pour la première fois…Il y en a même qui pleurent…
Le curé et même l’évêque, Monseigneur Riocreux, ont baptisé cet endroit. C’est officiellement un oratoire ! »
Marcelli a presque les larmes aux yeux. Il embrasse d’un geste large les mornes avoisinants.
« La Vierge nous protège ici. Il y a un seul Dieu pour tout le monde. Il n’y a pas un dieu pour indiens, ni blancs, ni nègres, ni mulâtres… Il y a un seul Dieu pour tout le monde et il faut le dire.Moi je le dis et je répèrte : il faut arrêter la Violence en Guadeloupe.
Marcelli se retourne vers les champs bien cultivés et regarde ses enfants, ses cousins, ses amis au travail, courbés vers la terre riche entre les rangs de cives.
« Ici à Papaye, il n’ya que des gens gentils et sympas. » Le vent souffle en bourrasque sur les mornes. Des nuages défilent vers les Bains Jaunes. Des femmes arrivent vers le sanctuaire pour prier. Milane , l’ânesse, attend sa ration d’herbe en gardant le sanctuaire. Au bout de la rue « Monte-au-ciel », à Papaye, il ya une certaine idée du paradis.
« Il y a vingt ans, dans l’église de Papaye, Dieu m’a parlé. Ici, j’ai construit une chapelle. Un projet que j’ai porté pendant vingt ans en économisant. Je l’ai réalisé en 2013, en novembre 2013…Ca amène beaucoup de personnes de toute la Guadeloupe et des îles à côté. Les guadeloupéens sont contents. Il y a du monde tous les jours ici…
Un jour que j’étais à l’église à Matouba. Dieu est venu dans mon esprit. Il me fallait faire un escalier portant les noms des trente-deux communes de Guadeloupe et une chapelle pour la Vierge en-haut !
La Vierge m’a donné la force de construire la chapelle moi-même car je ne suis pas maçon.
Le thème de la chapelle c’est « Prier pour arrêter la violence en Guadeloupe. Protégez-nous des éruptions volcaniques, cyclones, tremblements de terre, tsunamis et toute maladie…Et que la violence s’arrête en Guadeloupe….
Marcelli monte quelques marches. Sur chacune d’entre elle, il a fait graver le nom d’une commune de la Guadeloupe.
« Ce qui est intéressant, dit- il, c’est que tous les jours, on reçoit du monde ici. Les gens ont besoin de prier pour ce qui se passe en Guadeloupe maintenant. Contre la violence…
Ici, j’ai vu une dame venir quatre fois, quatre jours. Elle ne pouvait pas monter vers le sanctuaire. Elle est restée en bas de l’escalier. Elle priait. Le quatrième jour, ses jambes sont revenues et elle a pu monter jusqu’à la Vierge.
Les enfants viennent nombreux ici. J’ai mis un âne à côté de l’oratoire. C’est un âne qui a porté Jésus dans son enfance. Alors c’est un animal sacré. Il a une croix sur le dos. »
Décidemment, l’atavisme indien place sans doute un animal sacré un peu partout !
Une « indianité » que ne renie pas Marcelli.
« On se sent bien ici parce que chez nous, il n’ya pas de drogués. Il n’ya pas de voleurs. Il n’y a que des travailleurs. On est d’origine indienne. Ca fait près de deux siècles qu’on est en Guadeloupe.
On est ici. On se sent français. Et on est en même temps indien. Et c’est notre devoir de faire des trucs comme j’ai fait…Là ..La chapelle, pour protéger la Guadeloupe. Une terre qui est si saine !
Quand les gens viennent ici pour la première fois…Il y en a même qui pleurent…
Le curé et même l’évêque, Monseigneur Riocreux, ont baptisé cet endroit. C’est officiellement un oratoire ! »
Marcelli a presque les larmes aux yeux. Il embrasse d’un geste large les mornes avoisinants.
« La Vierge nous protège ici. Il y a un seul Dieu pour tout le monde. Il n’y a pas un dieu pour indiens, ni blancs, ni nègres, ni mulâtres… Il y a un seul Dieu pour tout le monde et il faut le dire.Moi je le dis et je répèrte : il faut arrêter la Violence en Guadeloupe.
Marcelli se retourne vers les champs bien cultivés et regarde ses enfants, ses cousins, ses amis au travail, courbés vers la terre riche entre les rangs de cives.
« Ici à Papaye, il n’ya que des gens gentils et sympas. » Le vent souffle en bourrasque sur les mornes. Des nuages défilent vers les Bains Jaunes. Des femmes arrivent vers le sanctuaire pour prier. Milane , l’ânesse, attend sa ration d’herbe en gardant le sanctuaire. Au bout de la rue « Monte-au-ciel », à Papaye, il ya une certaine idée du paradis.