30 filets ou casiers illégaux découverts et détruits durant le premier trimestre

C’est le bilan d’une soixantaine d’opérations de contrôle contre la commercialisation de produits de la mer contaminés par le chlordécone, dans des zones pourtant de restriction ou d’interdiction de pêche. Les pratiques de pêche sont toujours aussi dangereuses
Au lendemain de la publication des nouveaux seuils de chlordécone dans les viandes porcines, bovines, ovines et la volaille, les services de l’état font le point sur les opérations de lutte contre la commercialisation des produits de la mer contaminés par le pesticide.
Et une fois de plus, les contrôles réalisés témoignent de pratiques toujours aussi  dangereuses.
Plus d’une soixantaine de missions menées sur les 3 premiers mois de l’année en mer dans les zones de restriction ou d’interdiction de pêche, et encore 30 filets ou casiers découverts et détruits.
Les services de l’Etat rappellent donc que le long de la côte entre Goyave et Vieux Fort, toute pêche est strictement interdit, et que sur une seconde zone allant de Gosier à Vieux Habitants ainsi que dans une partie du Grand cul de sac marin, certaines espèces listées ne peuvent être pêchées, tout comme les crabes ciriques sur le littoral de Sainte Rose et de Deshaies.
Et pour cause : des poissons, crustacés, mollusques et oursins vendus sur certains étales et marchés du Sud Basse-Terre, présentent des taux importants d’imprégnation au chlordécone.
La préfecture recommande donc de limiter voir d’éviter de consommer des produits de la mer issus des circuits non contrôlés (vente en bord de route, en porte à porte, de voisinage, par des revendeurs non déclarés).
Mais la consommation de produits d’eau douce non issus de l’aquaculture régulièrement contrôlée, tels que les ouassous ou les poissons de rivière, des étangs, ou embouchures,  est également fortement déconseillée puisqu’eux aussi présentent des niveaux très élevés de contamination par le chlordécone.

Rappel sur la carte de contamination des sols