Il l'avait annoncé jeudi en estimant qu'il s'agissait là d'une véritable révolution. Interrogé sur la possibilité d'accorder cette gratuité aux mineurs qui ont recours au préservatif, Emmanuel Macron s'est dit favorable à une telle extension.
Pour Emmanuel Macron, cette question est un vrai sujet sur la santé sexuelle des jeunes. Le Président de la République avait d'ailleurs évoqué le difficile problème de la Vaccination des adolescents contre les infections à papillomavirus, liées à l'apparition de plusieurs cancers et ceci, aussi bien pour les filles que pour les garçons.
"C'est un énorme travail d'information. Il faut le faire rentrer à l'école, il faut nous démultiplier et on va faire cet investissement...Moi je n'exclus pas qu'on aille vers la vaccination obligatoire quand tout cela sera installé et qu'on aura les bonnes recommandations"
Emmanuel Macron, Président de la République
Précisons d'ailleurs que, jusqu'à présent, des préservatifs sont déjà remboursés par la Sécurité sociale sur prescription d'un médecin ou d'une sage-femme depuis le 10 décembre 2018. Il s'agit surtout de se doter d'un outil supplémentaire pour lutter contre le sida et les infections sexuellement transmissibles. La mesure concerne la délivrance de boîtes de 6, 12 ou 24 préservatifs en pharmacie, avait détaillé alors le ministère de la Santé.
Les infections sexuellement transmissibles (IST) ont augmenté de 30% en 2020 et 2021. Les jeunes, notamment, ne semblent pas avoir conscience de la potentielle gravité de ces pathologies. Globalement, les professionnels constatent avec inquiétude que les jeunes ne se protègent pas assez contre les IST.
Le Président de la République en a profité pour s'exprimer aussi sur la question de l'éducation sexuelle. Selon lui, "
nous ne sommes pas bons sur ce sujet. La réalité est très très loin de la théorie. On doit reformer beaucoup mieux nos enseignants sur ce sujet, on doit resensibiliser
Emmanuel Macron, Président de la République
Le Chef de l'Etat, rejoint en cela le souhait exprimé par la Défenseure des Droits. En Novembre dernier, Claire Hédon avait souhaité que des cours d'éducation à la sexualité soient dispensés à l'école