C'est la vitesse de propagation des variants du Covid-19 qui a incité le gouvernement à préconiser l'obligation du port du masque chirurgical pour les élèves du primaire. Une mesure qui s'appliquera en Guadeloupe dès lundi. La FAPEG et le département en demandent le report
De fait, à leur retour en classe lundi, tous les élèves à partir du primaire, comme du secondaire devront porter un masque dans les espaces clos comme dans les espaces extérieurs des établissements scolaires. Et comme pour les collèges et lycées, les parents des élèves en classe élémentaire devront leur fournir des masques, masque chirurgical ou grand public ayant une capacité de filtration de 90% (ancien masque grand public de catégorie 1) et non des masques de fabrication artisanale.
Pour la rectrice de l'Académie, il s'agir avant tout d'une
démarche de protection des personnels, des élèves et de leur famille à laquelle tous les membres de la communauté éducative doivent concourir.
Plus que jamais, chacun est invité à la plus grande prudence et au respect strict des gestes barrières.
Christine Gangloff-Ziegler Rectrice d'Académie
La FAPEG et le département demandent le report de cette mesure
Réagissant immédiatement après l'annonce de cette mesure et sa mise en application dès le retour des élèves ce lundi, la Fédération autonome des parents d'élèves de la Guadeloupe a tenu a réagir en regrettant l'absence de concertation de la part du rectorat.
Dans un communiqué qu'elle a publié la FAPEG s'interroge tout d'abord :
A-t-on pensé au budget de ces derniers ? A-t-on pensé aux conséquences psychologiques du port du masque toute une journée sur les petits ? A-t-on réfléchi aux difficultés de l'apprentissage que peut générer ce port du masque ?
avant de demander
le report de cette décision et la consultation de tous les acteurs de l'éducation. -Elle souhaite aussi- que les masques soient fournis gratuitement par le rectorat et sans conditions de revenus à tous les élèves de Guadeloupe.
Michel Gédéon, président de la FAPEG
Pour sa part, la présidente du département plaide pour la présidente du Département plaide "pour qu’un temps de concertation nécessaire précède l’éventuelle mise en œuvre d’une telle mesure". Comme la FAPEG, Josette Borel-Lincertin souligne les incidences économiques et pratiques de l'application de cette mesure :
Comment les jeunes enfants supporteront-ils physiquement et psychologiquement le port permanent du masque en classe ?
Comment les parents ayant plusieurs élèves scolarisés à la fois en primaire et dans le secondaire pourront-ils faire face à la dépense importante que représentent des dizaines de masques par semaine ?
Qui se chargera de contrôler la bonne qualité des masques de catégorie 1 qui seront désormais obligatoires ?
Surpris par l'annonce de cette mesure, les familles guadeloupéennes se disent malgré tout compréhensives même si beaucoup s'interrogent sur sa faisabilité
Dès ce vendredi après-midi, la rectrice d'Académie rencontre les parents d'élèves pour entamer un dialogue sur cette question avec eux.
Précisons enfin que les élèves des classes maternelles ne sont pas concernés par cette obligation du port du masque.