Affaire Benalla : Positions divergentes pour les députés Guadeloupéens

La motion de censure déposée par Les Républicains a été rejetée, malgré le soutien des députés insoumis et communistes. Même sort pour celle déposée par les députés de gauche. Les voix des députés guadeloupéens étaient partagées. L'exemple d'Olivier Serva et Hélène Vainqueur-Christophe
 
Après dix jours de crise autour de l'ancien chargé de mission d'Emmanuel Macron, et à la veille des vacances parlementaires, Christian Jacob (LR) et André Chassaigne (PCF) ont pris la parole pour défendre leurs motions de censure respectives, l'une portée par les députés Les Républicains, l'autre par les élus socialistes, communistes et Insoumis. Le Premier ministre Edouard Philippe a ensuite donné la réplique aux oppositions dénonçant "une instrumentalisation politique" et "une volonté d'atteindre" Emmanuel Macron.
Chaque motion a été soumise à un vote en début de soirée. Et comme il fallait s'y attendre, elles ont toutes les deux été rejetées
Pour autant, et alors qu'il a accordé son soutien au gouvernement, Olivier Serva, le député guadeloupéen, La République en Marche, président de la délégation aux outre-mer, considère qu'il s'agit là d'une occasion pour rappeler que les élus de la majorité doivent être un peu plus vigilants pour peser sur la politique gouvernementale

Olivier Serva Député de la Guadeloupe

Le regroupement des partis de gauche à l’Assemblée Nationale  a permis de déposer une motion de censure dite de gauche. En Guadeloupe l’opposition de gauche est représentée par Hélène Christophe Vainqueur, députée Nouvelle Gauche. Elle a choisi de voter pour la motion de l’union de la gauche et pas celle déposée par la droite. Pour Hélène Christophe Vainqueur, l’important était de montrer au gouvernement et à l’exécutif qu’il faut respecter le parlement.

Hélène Christophe-Vainqueur Députée de la Guadeloupe

Il n'y avait d'ailleurs aucun suspense sur les scrutins : ni Les Républicains avec 103 députés, ni la gauche avec 63, ne pouvaient, même en votant tous les uns pour les autres, rassembler la majorité requise de 289 voix qui ferait chuter le gouvernement. Les deux motions de censure ont été logiquement rejetées. Celle déposée par Les Républicains a recueilli 143 voix, contre 74 pour celle des députés de gauche.