Les agents du CHU s'interrogent sur la qualité de l'air qu'ils respirent

Les agents et les patients du CHU seraient-ils exposés au pyralène, un produit hautement toxique ? Selon l’UTS-UGTG, le magasin technique qui a brûlé le 28 novembre abrite un transformateur électrique fonctionnant au pyralène. Le syndicat demande des analyses de l’air.
Maux de tête, vertiges, démangeaisons, conjonctivite… Depuis qu’ils ont réintégré le CHU, certains agents hospitaliers se plaignent de ces différents troubles. Comment expliquer ces symptômes ? L’UTS-UGTG s’interroge. Le syndicat majoritaire affirme avoir été informé que parmi les éléments stockés dans le magasin technique qui a pris feu le 28 novembre dernier se trouvait un transformateur électrique au pyralène (une huile synthétique de refroidissement, qui sous l’effet de la chaleur, dégage de la dioxine, une molécule chlorée extrêmement toxique). L’Union des travailleurs de la santé se demande si les circuits de climatisation ne sont pas contaminés. Le syndicat et le CHSCT (Comité d’hygiène et sécurité) demandent donc d’urgence à la direction de l’hôpital de procéder à l’examen de l’air et des structures à la recherche d’éventuels résidus de pyralène. 

Gaby Clavier, secrétaire de section UTS-UGTG du CHU

©guadeloupe

Le personnel envisage d’utiliser son droit de retrait.
Il faut savoir que, depuis 1987, il est interdit de fabriquer et de vendre ce produit en France. Un plan national a été mis en place pour mettre fin à son utilisation. Le pyralène est reconnu comme dangereux. La dioxine qu’il peut dégager est en effet cancérigène.