Les professionnels agricoles ont saisi le préfet de la Guadeloupe pour que soit enclenchée la procédure de calamité agricole, du fait de la sécheresse qui sévit depuis fin mars, dans l'archipel. Certains légumes et fruits se sont raréfiés sur le marché et les prix ont nettement augmenté.
Victoire Vialanes est agricultrice à Petit-Canal, où elle cultive des fruits et légumes pour le marché local. Et comme de nombreux exploitants installés dans le nord Grande-Terre, ses productions maraîchères ont fortement souffert de la sécheresse, qui s’est installée dans l’archipel depuis la fin mars.
La plupart des maraîchers du nord Grande-Terre sont raccordés au réseau d’irrigation, mais cette eau agricole est soumise à restriction, décidée par arrêté préfectoral. Certaines cultures, très consommatrices en eau, comme les cucurbitacées ou la banane, souffrent particulièrement depuis de cette pénurie.
Ecoutez Victoire Violanès :
Conséquence de cette baisse de production : certains fruits et légumes, comme le concombre, la salade, les aubergines, les choux ou les pastèques ont commencé à se raréfier et vont manquer pendant plusieurs semaines sur le marché. Cette baisse de l’offre entraîne inévitablement une hausse des prix : + 150 % sur le concombre ; + 40 % sur la salade… Ce sont les plus fortes augmentations constatées le 14 mai par la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DAAF), qui effectue des relevés hebdomadaires sur le marché de gros de Gourde-Liane à Baie-Mahault.
Car cette sécheresse touche toutes les régions. Illustration avec cet agriculteur de Baie-Mahault : Marcel Tirolien est installé sur 9 hectares, sur le Groupement foncier agricole de Birmingham. Ecoutez son témoignage, recueilli fin mai :
Sur l’exploitation du lycée agricole à Baie-Mahault, qui s'étend sur 30 hectares et est généralement bien arrosée, le manque d’eau, malgré l’irrigation, se fait également sentir, en particulier sur les bananiers et les cultures à cycle court. Ecoutons Philippe Tormin, le directeur de l’exploitation agricole :
Tout a brûlé…
« La saison sèche a démarré comme d’habitude en décembre, avec beaucoup de vent, qui a asséché le sol. Le soleil ensuite a été très présent jusqu’en mars. Et en général, tout le monde compte sur la période de Pâques pour avoir de l’eau. Mais cette année, on n’a rien eu, et depuis, on attend toujours… Résultat : tout est sec, tout a brûlé », constate l’exploitante, qui est aussi élue à la Chambre d’agriculture.La plupart des maraîchers du nord Grande-Terre sont raccordés au réseau d’irrigation, mais cette eau agricole est soumise à restriction, décidée par arrêté préfectoral. Certaines cultures, très consommatrices en eau, comme les cucurbitacées ou la banane, souffrent particulièrement depuis de cette pénurie.
Ecoutez Victoire Violanès :
Victoires Violanes, agricultrice à Petit-Canal
Les plantes ont de plus en plus de mal à survivre et produisent beaucoup moins »
Des prix en forte hausse
Conséquence de cette baisse de production : certains fruits et légumes, comme le concombre, la salade, les aubergines, les choux ou les pastèques ont commencé à se raréfier et vont manquer pendant plusieurs semaines sur le marché. Cette baisse de l’offre entraîne inévitablement une hausse des prix : + 150 % sur le concombre ; + 40 % sur la salade… Ce sont les plus fortes augmentations constatées le 14 mai par la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DAAF), qui effectue des relevés hebdomadaires sur le marché de gros de Gourde-Liane à Baie-Mahault.Car cette sécheresse touche toutes les régions. Illustration avec cet agriculteur de Baie-Mahault : Marcel Tirolien est installé sur 9 hectares, sur le Groupement foncier agricole de Birmingham. Ecoutez son témoignage, recueilli fin mai :
Marcel Tirolien, agriculteur à Baie-Mahault
« Même si on arrose, on a des pertes par brûlure, mais aussi par les pourritures et les dégâts provoqués par les champignons »
Sur l’exploitation du lycée agricole à Baie-Mahault, qui s'étend sur 30 hectares et est généralement bien arrosée, le manque d’eau, malgré l’irrigation, se fait également sentir, en particulier sur les bananiers et les cultures à cycle court. Ecoutons Philippe Tormin, le directeur de l’exploitation agricole :
Philippe Tormin, directeur de l'exploitation du lycée agricole
« Nous avons une baisse de production, car l’évaporation est si forte que la quantité d’eau agricole utilisée ne compense pas l’absence de pluviométrie ».