L'amertume des planteurs Marie-Galantais

Du temps perdu ! C'est en tout cas l’analyse des planteurs de canne à sucre de Marie-Galante dans le dossier de l’unité de production électrique de la sucrerie Rhumerie de Marie-Galante. Du temps perdu mais aussi de l’argent perdu…
Elle aurait dû être opérationnelle pour la campagne sucrière 2018 ! Le projet de centrale thermique de Marie-Galante doit alimenter la sucrerie-rhumerie en électricité et vapeur. Le projet a pris plusieurs années de retard, mais au final, cette unité sera bien construite par Albioma.
C’est la décision de la CRE, la Commission de Régulation de l’Energie, début mars, dans ce dossier. Albioma devra tout de même, revoir son projet à la baisse, avec une unité qui aura une puissance deux fois inférieure à celle prévue, et elle brûlera uniquement de la bagasse, en excluant le bois importé.
La SICAMA, qui soutenait le projet Albioma, salue cette décision de la CRE. Mais la coopérative des planteurs de canne de l’île, actionnaire de la SRMG, regrette toutefois le temps perdu, qui pénalise les producteurs.

Thierry Orfèvres, directeur de la SICAMA

En l’absence de centrale thermique, les planteurs de canne de Marie-Galante sont aussi privés de la rémunération bagasse (de plus de 14 euros par tonne), que touche leurs collègues de la Guadeloupe continentale.