Les appels d'Urgence ne sont pas un jeu d'enfants

Des appels au secours qui s’avèrent faux ! Des insultes, ou des services de secours pris pour les renseignements téléphoniques, le quotidien des Secours en Guadeloupe n’est pas tout rose. Samedi dernier, une fillette de 7 ans a fait déplacer des pompiers et le SMUR, pour rien
Les faits sont ahurissants ! Samedi dernier les services de secours ont engagés de gros moyens, épaulés par le SMUR pour tenter de sauver la vie d’une sexagénaire. Selon les dires de sa petite-fille de 7 ans, elle aurait fait un malaise et serait inconsciente. Les pompiers prennent l’appel très au sérieux. Il est près de minuit et les secours arpentent les rues de Morne-A-L’eau pendant un long moment avec la fillette au bout du fil.
Mais à leur arrivée, ils constatent qu’il s’agit d’une plaisanterie. La fillette a tout inventé.
Ces appels fantaisistes causent bien des soucis aux services de secours. Rajouter à cela des appels malveillants. 

Lieutenant Alexandre André, du centre opérationnels du SDIS.

Pour ces appels malveillants, les secours enregistrent les conversations, les numéros de téléphone, déposent plaintes afin qu’un magistrats entame une procédure judiciaire.Dans quels cas faut-il composer le 18 ou le 15 ?

18 : le numéro des sapeurs-pompiers 

Le « 18 » est une ligne d’appel enregistrée avec reconnaissance de l’appelant. 
Cette ligne est uniquement dédiée aux appels d’urgence : la personne qui appelle doit se trouver face à un besoin de secours avéré ou potentiel.
On appelle les sapeurs-pompiers pour :
- les incendies, les risques d’explosion, les fuites de gaz, les intoxications ;
- les accidents de circulation nécessitant des secours à personnes ;
- les malaises, chutes et accidents sur la voie publique nécessitant des secours à personnes ;
- les malaises, chutes et accidents à domicile nécessitant des secours à personnes (mission partagée avec le SAMU – 15) ;
- toutes les opérations nécessitant un savoir-faire particulier : risque chimique et radiologique, sauvetage côtier, secours en milieu périlleux, etc. ;
- les nids de guêpes ou essaims d’abeilles dans un environnement sensible (crèches, écoles, etc.) ;
- les opérations consécutives à un événement climatique naturel (tempêtes, inondations, etc.) ;
- les personnes bloquées dans un ascenseur en panne, nécessitant des actes de secourisme ;
- les ouvertures de portes avec notion de secours à personnes (personnes ne répondant pas aux appels) ;
- la chute d’objets menaçants sur la voie publique (tôles, poutres, enseignes, …) ;
Dans chacun des cas cités ci-dessus, les secours apportés sont gratuits.

On n’appelle pas les sapeurs-pompiers pour :
- les accidents de la circulation présentant uniquement des dégâts matériels. Que faire : établir un constat amiable ou appeler les service de police ou de gendarmerie ;
- les personnes malades à domicile, sans caractère d’urgence. Que faire : composer le 15 (SAMU) ou appeler son médecin traitant ;
- les nids d’insectes ne présentant pas de danger immédiat. Que faire : appeler une société privée (consultation des pages jaunes de l’annuaire : rubrique désinfection - désinsectisation). Pour les abeilles, faire appel à l'APIGUA (également présents dans les pages jaunes) ;
- les fuites d’eau entre compteur et robinet. Que faire : appeler un plombier ;
- les pannes d’ascenseur sans notion de secours à personne. Que faire : appeler le technicien d’astreinte ou la société d’ascenseur ;
- les ouvertures de portes sans nécessité de secours à personne. Que faire : appeler un serrurier ;
- les chutes potentielles d’objets dans le domaine privé. Que faire : condamner l’accès et appeler un couvreur ;
- les animaux errants ou morts. Que faire : appeler la SPA, les services techniques des mairies ou les forces de l’ordre.