Après le la réintroduction du lamantin, un autre projet de ce type pourrait être lancé dans les prochains mois chez nous. Il s'agit, cette fois, d’un oiseau : le flamant des Caraïbes. Un étudiant de Saint-Etienne propose d’installer une colonie à la Pointe des Châteaux, à Saint-François.
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Un autre projet de réintroduction animale pourrait être lancé dans les prochains mois chez nous. Cette fois, il ne s’agit pas d’un mammifère marin mais d’un oiseau : le Flamant des Caraïbes. Un étudiant de Saint-Etienne propose d’installer une colonie à la Pointe des Châteaux, un site inscrit et classé qui pourrait devenir une réserve naturelle régionale, un outil réglementaire pour protéger la biodiversité.
Le flamant des Caraïbes, décimé par les Colons dès le XVIIème siècle, a lui, totalement disparu de l'archipel guadeloupéen. D'après les chroniqueurs historiques, dont le père Du Tertre, ils nichaient sur les salines de la Pointe des Châteaux. C'est sur ce même site qu'un jeune chercheur stéphanois, amoureux de la Guadeloupe, voudrait les voir réintroduits.
Puis, il faudra mettre en place divers outils pédagogiques (panneaux d'informations, sentiers pédagogiques) et des protections physiques (barrières, observatoires). Une fois cette phase achevée, fin 2020, si tout va bien, et la grande saline parfaitement prête pour les Flamants, le programme de réintroduction pourrait alors débuter.
Pour Béatrice Ibéné, "certaines espèces sont en danger critique d'extinction (le plus haut niveau en terme d'extinction), comme la chauve-souris, "le seul mamifère endémique qui existe en Guadeloupe, en Basse-Terre, en Grande-Terre, et nulle part ailleurs. C'est vrai qu'une chauve-souris, c'est beaucoup moins sexy qu'un lamantin, mais... nous avons l'entière responsabilité de sa survie. C'est également le cas pour nos dernières espèces de couleuvres, qui sont également au bord de l'extinction". C'est un patrimoine que nous devons transmettre, selon la présidente de l'AFSA.
Le flamant, une espèce disparue de l'archipel
L'avifaune (ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée) des Caraïbes compte plus de 600 espèces d'oiseaux dont environ 60 sont endémiques. Toutefois, à cause de la chasse, du commerce, de la destruction des habitats, de l'urbanisation, d'introduction d'animaux prédateurs, plusieurs de ces espèces ont déjà disparu. Des dizaines d'autres sont, aujourd'hui, menacées d'extinction.Le flamant des Caraïbes, décimé par les Colons dès le XVIIème siècle, a lui, totalement disparu de l'archipel guadeloupéen. D'après les chroniqueurs historiques, dont le père Du Tertre, ils nichaient sur les salines de la Pointe des Châteaux. C'est sur ce même site qu'un jeune chercheur stéphanois, amoureux de la Guadeloupe, voudrait les voir réintroduits.
Une réintroduction prévue en 2020 ?
La municipalité y semble favorable, tout comme la DEAL (la Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement), mais le site est sensible. Avec près de 400 000 visiteurs par an, la pression sur le milieu naturel est importante, notamment sur les rives. Le projet de réintroduction a donc été mis en attente de la finalisation d'un plan de protection de la biodiversité de la Pointe des Châteaux, avec comme priorité la protection des zones humides et des espèces déjà présentes.Puis, il faudra mettre en place divers outils pédagogiques (panneaux d'informations, sentiers pédagogiques) et des protections physiques (barrières, observatoires). Une fois cette phase achevée, fin 2020, si tout va bien, et la grande saline parfaitement prête pour les Flamants, le programme de réintroduction pourrait alors débuter.
Des espèces menacées en Guadeloupe
Alors que le projet de réintroduction du lamantin est en stand-by, après le départ de Kaï, et que cet autre projet autour du flamant a été évoqué, l’ASFA, l’Association pour la sauvegarde et la réhabilitation de la faune sauvage des Antilles tire la sonnette d’alarme. Plutôt que de gaspiller de l’argent et de l’énergie pour des espèces disparues de notre territoire, la priorité ne devrait-elle pas plutôt être la protection des espèces qui sont menacées, ici et maintenant. Et ce n’est pas ce qui manque selon Béatrice Ibéné, présidente de l'AFSA.Béatrice Ibéné, présidente de l'AFSA