Amoureux de la course automobile, le rendez à prendre était à Basse-Terre. Le chef-lieu a accueilli en effet ce dimanche 28 août, la nouvelle manche du championnat de karting organisée par l’association AS Kart. Une quinzaine de pilotes étaient au départ dès 9 heures pour les premiers essais libres.
Un circuit inédit pour eux. Car cela faisait une trentaine d'années que le karting n'était pas revenu sur les routes basse-terriennes.
Et quoi de mieux que de sensibiliser aux dangers de la route avec une activité automobile sur un circuit cadré.
L'objectif est de pouvoir pratiquer le sport mécanique en toute sécurité dans un circuit et permettre aux jeunes de s'adonner à la vitesse en découvrant des sensations fortes, dans un cadre, et pas avec la voiture de Monsieur tout le monde qui n'est pas appropriée pour [...] Le but est surtout de sensibiliser non seulement les jeunes du sud basse-terre mais aussi ceux qui vivent partout en Guadeloupe pour que les choses s'améliorent.
Stéphane Nègre, président de l'association AS Kart et directeur de course
Autonomie, coopération, responsabilisation, prise de conscience des risques, prévention routière… la liste des compétences abordées au karting est longue et souvent directement liée à la Sécurité routière.
Même s'il on est sur une activité de loisirs, gardons toujours à l'esprit ce message de sécurité routière, ce message de maîtrise du véhicule, ce message d'attention à l'autre et à soi-même.
Tristan Riquelme, directeur de cabinet du préfet de Guadeloupe
Et pour l'occasion, la délégation Régionale de la sécurité routière a profité de ce rendez-vous pour mener un certain nombre d’actions sur place : des ateliers autour des comportements à risques, des temps de réaction, des équipements de sécurité en deux-roues motorisés, des addictions aux drogues et alcool notamment avec des lunettes qui simulent l'alcoolémie.
Quand on retire les lunettes, on se rend compte qu'on est à côté de la trajectoire.
Teddy, participant aux ateliers
Je n'avais la maîtrise de rien du tout, j'étais complètement dans les choux. On se rend vraiment compte qu'après avoir consommé de l'alcool, on ne maîtrise rien.
Nicolas, participant aux ateliers
Et même pour un pilote de course, le parcours devient vite compliqué.
Ca bouge énormément et ça tangue comme sur un bateau. Tu vois flou donc tu n'es pas sûr si tu es bien sur la route ou pas.
David Barrière, pilote de course
Swan, de son côté, a choisi de piloter le simulateur deux-roues. Face à un écran de simulateur, le jeune motard doit effectuer un parcours semé d'embûches et commettre le moins de fautes possibles. A la fin, l'ordinateur de bord lui indique l'analyse de son pilotage et les points à améliorer.
Stéphane Nègre, le président de l’association AS Kart, qui organise le championnat se satisfait de cette collaboration au moment où le territoire enregistre déjà 373 victimes (blessés légers, blessés graves et tués) sur nos routes cette année.