Deux surveillants agressés en moins de 24h au centre pénitentiaire de Baie-Mahault

Mobilisation au centre pénitentiaire de Baie-Mahault.
Après l'agression de deux surveillants en moins de 24h au Centre pénitentiaire de Baie-Mahault, les syndicats UFAP UNsa Justice et FO Justice ont lancé un appel à mobilisation à partir de ce matin 6h. Ils réclament plus d'effectifs en personnels et des structures spécialisées pour les détenus présentant des troubles psychiatriques.

Lorsque ce mercredi, un surveillant reçoit un coup de poing au visage suite à un refus d'obtempérer d'un détenu incarcéré au CD2 Nord (quartier où sont incarcérés environ 20 détenus présentant des troubles psychiatriques), c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Ce surveillant a dû être pris en charge par les pompiers. Peu de temps avant, un autre surveillant recevait "une claque et des crachats" de la part d'un "détraqué mental" pour un "problème de cantine".

"Deux agressions en moins de 24h c'est non !"

Les détenus à l'origine de ces actes sont connus pour leur agressivité et leurs problèmes psychiatriques. Pour les syndicats UFAP UNsa Justice et FO Justice, le surveillant de l'unité sanitaire ne peut assurer seul la sécurité du service. Des moyens humains supplémentaires sont donc demandés pour l'unité sanitaire et les quartiers de semi-liberté.

Autre revendication, la création de structures spécialisées comme dans l'Hexagone : une Unité Hospitalière Sécurisée Interrégionale (USHI) et une Unité Hospitalière Spécialement Aménagée (USHA).

On écoute Karine Preteriens secrétaire locale de l'UFAP UNsa Justice, interrogée par Jean-Marie Mavounzy :

Karine Preteriens, secrétaire locale UFAP Unsa Justice ©Jean-Marie Mavounzy - Guadeloupe la 1ère

L'appel à la mobilisation a débuté ce jeudi matin à 6h. N’ayant pas le droit de grève, les agents qui devaient travailler ce matin sont solidaires de la mobilisation de 80% des fonctionnaires.

Conséquences de cette mobilisation, les parloirs, activités, extractions et arrivées sont suspendues. Seule la sortie de l'agresseur a pu se faire pour une garde à vue à la gendarmerie de Baie-Mahault.