Le service civique, un terreau pour l'insertion à Baie-Mahault

Service civique à Baie-Mahault
C'est en tout cas le parti que s'en est fait la ville de Baie-Mahault. Depuis 11 ans, ce ne sont pas moins de 350 jeunes qu'elle a accompagnés grâce à ce dispositif pour leur permettre de s'insérer dans le tissu social, qu'il soit public ou privé. Des initiatives saluées ce mercredi par la présidente de l'Agence Nationale du Service Civique

Une image qui résume à elle seule l'évènement vécu à Baie-Mahault ce mercredi. Béatrice Angrand, présidente de l'Agence Nationale du Service Civique en visite en Guadeloupe, sur le terrain des initiatives baie-mahaultiennes. 

Au sortir de la crise de 2009, la ville avait décidé de s'engager résolument sur cette passerelle de l'insertion qu'est le service civique, un dispositif mis en avant lors des "Etats Généraux de la Jeunesse".
Il s'agissait alors de prendre conscience de la réalité des nombreux jeunes sans emploi de la commune pour trouver des voies et moyens de changer leur situation. 

Les jeunes du Service Civique de Baie-Mahault

Depuis, les jeunes se sont succédés dans ces opérations. Certains ont été recrutés par la ville, d'autres ont été intégrés dans certaines entreprises de la zone industrielle et commerciale de Jarry.

Valérie Dacalor, Directrice des services "Enfance-famille-cohésion sociale"

©Guadeloupe

L'actuelle promotion rencontrée par Béatrice Angrand est composée de 25 jeunes de la commune qui ont signé en décembre dernier leur contrat d'engagement pour une durée de 8 mois. Cinq d'entre eux ont été affectés à des missions qui porte sur la solidarité. Les vingt autres sont dans des missions liées à l'environnement. Et singulièrement, c'est précisément avec eux que la rencontre s'est faite. A la Maison de quartier de Fond Budan où ils ont réalisé des jardins qu'ils entretiennent ensemble.

Les jeunes du Service Civique de Baie-Mahault

Lohan fait partie de cette petite équipe qui a mis en œuvre ces petits champs de culture dont ils sont déjà très fiers

©Guadeloupe

Comme les jeunes, la ville est consciente de la durée limitée de ces engagements de 8 mois, plus courts d'ailleurs que le temps qu'il faudra pour que leurs jardins partagés produisent leurs fruits.

Les jardins partagés de Fond Budan


Alors, au nom de la cohésion sociale, on imagine déjà les possibilités de prolonger les contrats, tout en espérant que d'ici là, les jeunes auront appris à voler de leurs propres ailes pour trouver une situation pérenne ailleurs, véritable but de cette opération.