C'était jusqu'à présent une idée. C'est devenu un projet. Bien plus, un concept qu'un architecte, Marc Jallet, va devoir concevoir. Son projet a été retenu. C'est lui qui va devoir faire de ces terres autrefois vouées à l'agriculture, le site de la Technopole de la Guadeloupe
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C'est à la fin des années 90 que l'idée d'une technopole sur les terres du Morne Bernard à Baie-Mahault est émise pour la première fois. A cette époque-là, la décision de relocaliser l'audiovisuel public (RFO à l'époque) se pose avec acuité. Les locaux du Morne Miquel sont devenus exigus et il faut songer à les quitter.
Le Président de la chaîne, Gérard Bélorgey, confie alors à un ingénieur, Michel Croizé, le soin de concevoir le projet (ainsi que celui de la Guyane) et en premier lieu, de trouver le terrain où une telle construction pourrait se faire. La prospection le conduit dans les bureaux de Lucette Michaux Chevry qui n'a alors qu'un objectif : proposer qu'RFO reprenne ce qui s'appelle alors " La Maison de la communication" (Anciennement Cinéma Airport, actuellement Espace Régional Cité des Métiers).
L'homme voit plus loin. Il préfère le terrain situé à Morne Bernard mais, en homme avisé, Michel Croizé sait qu'il lui faut proposer un projet avec des perspectives plus larges, pour convaincre la présidente de la Région.
Il demande alors à ses architectes de concevoir un projet d'aménagement de l'ensemble de la zone qui inclurait la nouvelle station audiovisuelle. Le projet est alors proposé à la présidente de la Région. S'appuyant sur la présence de la station terrienne de France Télécom (Orange aujourd'hui), il prévoit que la zone, au coeur du quadrilatère central de la Guadeloupe, soit une véritable "silicon Valley" de la Guadeloupe. Une route relierait directement le Morne Bernard à Jarry et des entreprises de pointe s'installeraient dans la zone et feraient ainsi passer la Guadeloupe au sommet de la haute technologie.
Le projet reçoit l'agrément de Lucette Michaux-Chevry qui l'intègre immédiatement dans sa dynamique politique et en parle dans sa stratégie en 1996. Avec aussi un avis favorable de Marcelle Chammougon, alors maire de Baie-Mahault.
Mais il n'est pas repris par Victorin Lurel lorsqu'il prend la tête de la Région en 2004.
L'arrivée d'Ary Chalus aux commandes de la municipalité de Baie-Mahault d'abord puis à celles de la Région, donne un nouveau souffle au projet.
Dès 2008, le futur maire de Baie-Mahault fait campagne sur ce thème. Désormais proche de l'ancien directeur du développement économique de la ville des Abymes, il lui confie le soin de donner une forme au projet. Teddy Bernadotte est un connaisseur des Technopole. Il va se baigner dans l'univers de Sophia Antiapolis dans les Alpes Maritimes pour se laisser imprégner par un tel exemple.
Il peut ensuite concevoir le 1er projet de technopole pour la commune de Baie-Mahault, présenté par Ary Chalus lors des Etats Généraux de 2009; il sera validé par le SAR. La ville acquiert alors le foncier de 39 hectares, nécessaire pour la mise en oeuvre d'un tel projet.
Dès 2016, Baie-Mahault, désormais soutenue par la Région, peut entrer dans la phase concrète du projet.
C'est d'ailleurs déjà une réalité avec tout d'abord la pépinière d'entreprises regroupées au sein d' "Audacia" et maintenant, avec le lancement du concours d'urbanisme remporté par l'architecte Marc Jallet.
Désormais c'est un campus technologique dernier cri qui est appelé à voir le jour sur le secteur de Morne-Bernard à Baie-Mahaut.
Marc Jallet a avec lui tout un groupement de maîtrise d’œuvre : Infra plus, ANC concept, Vialis, Anonymart, Solener, Agence des paysages et Tecsol. C'est avec eux qu'il compte transformer ces espaces dévolus jusque là à l'agriculture.
Décrivant son projet, l’architecte met en avant ses collaborateurs-(trices), Emilie Berthelot, Annie-Claude Maillot et Nicolas Rigaudeau pour parler de ce qu'ils appellent
L'histoire ne retiendra probablement pas le nom de Michel Croizé, un homme de l'ombre qui savait être efficace, mais dans cette technopole appelée à être à la croisée des chemins de l'espace et du temps pour la Guadeloupe, il y aura quand même, un peu de lui.
Le Président de la chaîne, Gérard Bélorgey, confie alors à un ingénieur, Michel Croizé, le soin de concevoir le projet (ainsi que celui de la Guyane) et en premier lieu, de trouver le terrain où une telle construction pourrait se faire. La prospection le conduit dans les bureaux de Lucette Michaux Chevry qui n'a alors qu'un objectif : proposer qu'RFO reprenne ce qui s'appelle alors " La Maison de la communication" (Anciennement Cinéma Airport, actuellement Espace Régional Cité des Métiers).
L'homme voit plus loin. Il préfère le terrain situé à Morne Bernard mais, en homme avisé, Michel Croizé sait qu'il lui faut proposer un projet avec des perspectives plus larges, pour convaincre la présidente de la Région.
Il demande alors à ses architectes de concevoir un projet d'aménagement de l'ensemble de la zone qui inclurait la nouvelle station audiovisuelle. Le projet est alors proposé à la présidente de la Région. S'appuyant sur la présence de la station terrienne de France Télécom (Orange aujourd'hui), il prévoit que la zone, au coeur du quadrilatère central de la Guadeloupe, soit une véritable "silicon Valley" de la Guadeloupe. Une route relierait directement le Morne Bernard à Jarry et des entreprises de pointe s'installeraient dans la zone et feraient ainsi passer la Guadeloupe au sommet de la haute technologie.
Le projet reçoit l'agrément de Lucette Michaux-Chevry qui l'intègre immédiatement dans sa dynamique politique et en parle dans sa stratégie en 1996. Avec aussi un avis favorable de Marcelle Chammougon, alors maire de Baie-Mahault.
Mais il n'est pas repris par Victorin Lurel lorsqu'il prend la tête de la Région en 2004.
Inspiré par Sophia Antiapolis
L'arrivée d'Ary Chalus aux commandes de la municipalité de Baie-Mahault d'abord puis à celles de la Région, donne un nouveau souffle au projet.
Dès 2008, le futur maire de Baie-Mahault fait campagne sur ce thème. Désormais proche de l'ancien directeur du développement économique de la ville des Abymes, il lui confie le soin de donner une forme au projet. Teddy Bernadotte est un connaisseur des Technopole. Il va se baigner dans l'univers de Sophia Antiapolis dans les Alpes Maritimes pour se laisser imprégner par un tel exemple.
Il peut ensuite concevoir le 1er projet de technopole pour la commune de Baie-Mahault, présenté par Ary Chalus lors des Etats Généraux de 2009; il sera validé par le SAR. La ville acquiert alors le foncier de 39 hectares, nécessaire pour la mise en oeuvre d'un tel projet.
Dès 2016, Baie-Mahault, désormais soutenue par la Région, peut entrer dans la phase concrète du projet.
Une Technopole pour la Guadeloupe à Baie-Mahault
Désormais c'est un campus technologique dernier cri qui est appelé à voir le jour sur le secteur de Morne-Bernard à Baie-Mahaut.
Marc Jallet a avec lui tout un groupement de maîtrise d’œuvre : Infra plus, ANC concept, Vialis, Anonymart, Solener, Agence des paysages et Tecsol. C'est avec eux qu'il compte transformer ces espaces dévolus jusque là à l'agriculture.
Décrivant son projet, l’architecte met en avant ses collaborateurs-(trices), Emilie Berthelot, Annie-Claude Maillot et Nicolas Rigaudeau pour parler de ce qu'ils appellent
Un pole de compétitivité de pointe tourné vers la recherche et l’innovation, et concourant à la transition énergétique avec des bâtiments HQE au service du développement numérique de la Guadeloupe. Une gare multimodale, des lieux de formations et de recherche, plus de 5000 m2 d’espaces high-tech, de l’hébergement, de l’hôtellerie, un palais des congrès ainsi que des activités ludiques et de services qui s’érigeront autour d’un grand parc-arborétum, sur l’ancrage agricole d’un foncier de plus de 25 ha.
L'histoire ne retiendra probablement pas le nom de Michel Croizé, un homme de l'ombre qui savait être efficace, mais dans cette technopole appelée à être à la croisée des chemins de l'espace et du temps pour la Guadeloupe, il y aura quand même, un peu de lui.