Marina de Rivière Sens : réunion d'urgence autour des travaux de réfection nécessaires, après Fiona et Philippe

Une réunion d’urgence a été organisée pour faire le point sur les travaux à entreprendre, pour désensabler, rénover et sécuriser la marina de Rivière Sens - 04/10/2023.
Plus question de tarder pour lancer les travaux de réfection de la marina de Rivière Sens, à Gourbeyre, victime des deux derniers phénomènes climatiques qui se sont abattus sur la Guadeloupe : Fiona en septembre 2022 et Philippe, il y a deux nuits. Une réunion d’urgence a été organisée, ce mercredi, afin d’évaluer les nouveaux dégâts. Objectif : lancer au plus vite le chantier qui devait débuter lundi.

Une solution doit être trouvée, pour que la marina de Rivière Sens, à Gourbeyre, ne fasse plus les frais des phénomènes météorologiques, comme cela a été le cas lors du passage de la tempête tropicale Philippe, dans la nuit du 2 au 3 octobre 2023, ainsi que de sa prédécesseure Fiona, en septembre 2022.
Dans les deux cas, une grande partie du site a été ensevelie sous des tonnes d’alluvion (sable, cailloux, roches et boue), des matériaux emportés là par un torrent dû aux pluies diluviennes qui se sont abattues.

Lors du passage de Fiona et de Philippe, la marina de Rivière Sens a été ensevelie sous des tonnes d’alluvion (sable, cailloux, roches et boue).

Trop c’est trop, pour les usagers, qui mettent les autorités devant leurs responsabilités.
Leur cri de détresse et de colère a été entendu, par les services censés mettre fin aux risques qui pèsent sur la marina.

Lancement du chantier imminent

Une réunion d’urgence a été organisée, ce mercredi matin (4 octobre), sur le terrain et donc en plein air. L’objectif était de faire le point sur les travaux à entreprendre, pour désensabler, rénover et sécuriser la marina de Rivière Sens.
Pour concrétiser ce grand projet, une synergie entre les différents partenaires est nécessaire : la mairie, la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbes (CAGSC), le Département, la Région, ou encore Sud Ancrage (société gestionnaire de la marina) ont donc échangé sur le cahier des charges.

Au-delà d’une rencontre entre techniciens, par sa présence, le maire a tenu à donner une tonalité politique à cette réunion, en témoignant de sa volonté de faire bouger les choses.

On tient à la réussite de ce chantier et, surtout, le plus rapidement possible. On a suffisamment traîné depuis le cyclone Fiona.

Claude Edmond, maire de Gourbeyre, 3ème vice-président de la CAGSC

Claude Edmond, maire de Gourbeyre, 3ème vice-président de la CAGSC ©Thierry Philippe - Guadeloupe La 1ère

Il s’avérait nécessaire de réévaluer les besoins, alors que les travaux devaient commencer cette semaine, suite aux dégâts provoqués par Fiona, l’an dernier.
Comme quoi, le lancement des travaux a tardé, procédure d’appel d’offres oblige.
Près de 860.000 euros sont sur la table, pour le retrait des 12.000 mètres cubes de sable accumulés sur place, selon l’estimation faite.

Les travaux devaient commencer le 2 octobre. Aujourd’hui, la réunion c’était pour évaluer les travaux supplémentaires qui auraient été occasionnés par la tempête Philippe. Mais visiblement, le volume de sable n’a pas tellement bougé. C’est du sable qu’on avait déjà rassemblé, sous forme de monticules, qui s’est étendu à nouveau.

Marie-Cécile Rippon, présidente de la société Sud Ancrage, qui gère la marina de Rivière Sens

Marie-Cécile Rippon, présidente de la société Sud Ancrage, qui gère la marina de Rivière Sens ©Thierry Philippe - Guadeloupe La 1ère

Excepté la semaine de retard imposée de fait, par la tempête Philippe, le calendrier initial tend à être maintenu. Le chantier devrait être programmé en deux volets ; la fin de la première phase est prévue dans trois mois.

À noter l’absence, aujourd’hui, des services de l’Etat.
Avec eux, notamment avec la Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DEAL), une solution pérenne reste à trouver pour régler le problème d’ensablement récurrent de la marina.
Dans ce dossier, c’est la Sablière qui est pointée du doigt. Cette carrière, qui propose du sable noir volcanique et du gravier de chantier, surplombe la marina.

C’est une concession de 30 ans : 2013-2043. Donc, encore 20 ans. Il faut qu’on se mette autour d’une table, pour discuter des modalités de gestion de la carrière et voir dans quelles conditions éviter ces phénomènes naturels, mais aussi le fait de l’Homme ; l’exploitation de la carrière, voir aussi toutes les canalisations, les rivières, comment les nettoyer en amont, pour éviter ce désordre.

Claude Edmond, maire de Gourbeyre, 3ème vice-président de la CAGSC

Claude Edmond, maire de Gourbeyre, 3ème vice-président de la CAGSC ©Thierry Philippe - Guadeloupe La 1ère

Un volet politico-économique qui prendra davantage de temps à être réglé.

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