Homme abattu par un gendarme à Goyave : un collectif envisage de se constituer partie civile

Cordon de gendarmes, après le drame survenu à la résidence Nérée, à Goyave - 09/01/2024.
Le "Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam" envisage de se constituer partie civile, afin d’aider la famille à connaître la vérité, après la mort d’un Goyavien, le 9 janvier dernier. Cet homme, souffrant de troubles mentaux, a reçu plusieurs balles, tirées par un gendarme.

Les obsèques de Rony Cély, dit "Ti Wony", seront célébrées dans l’après-midi de ce jeudi 18 janvier 2024, à Goyave. Il sera inhumé au cimetière de la commune.
C’est cet homme, âgé de 39 ans, qui est mort le 9 janvier dernier, après avoir reçu plusieurs balles tirées par un gendarme.

Pour rappel, les faits ont eu lieu dans le bourg de Goyave, où les forces de l’ordre ont été appelées à intervenir, alors qu’un individu armé d’un coutelas a blessé deux riverains. Le suspect n’était autre que Monsieur Cély, un homme connu dans le voisinage, qui souffrait de schizophrénie.

Les Parquets de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre ont décidé l’ouverture de deux enquêtes distinctes, pour déterminer les circonstances du décès de la victime et, par ailleurs, le contexte de tout ce qui a précédé les tirs mortels.

Le "Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam" a annoncé son intention de se constituer partie civile dans ce dossier, afin d’aider la famille de Rony Cély à obtenir la vérité, quant à ce qui s’est passé. Son porte-parole, Jean-Jacob Bicep, s’interroge sur les conditions de l’intervention et sur la réponse apportée par les gendarmes.

On veut que la vérité éclate. Ils ont tiré 8 balles, dont une qui s’est logée dans la tête de Rony. Donc, on se pose un certain nombre de questions, par exemple sur le mode opératoire de deux gendarmes venus sur place. Ils ont mis Rony dans une véritable souricière et ils ont fini par tirer sur lui. On se pose des questions sur la proportionnalité (...).

Jean-Jacob Bicep, porte-parole du Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam [Traduction du créole]

Les membres du "Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam" refusent de se contenter de la version des gendarmes et des procureurs.
Ils dénoncent le fait qu’une fois de plus, une personne malade et en crise soit devenue victime.

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