Le «Kolèktif kont golf Ti-Bou » a remis à Guy Losbar la pétition qu’il avait lancée l’an dernier

Une délégation du « Kolèktif kont golf Ti-Bou » a été reçue hier soir, par le maire de Petit-Bourg. Elle lui a redit son opposition au projet de golf de montagne, que la ville veut implanter à Caféière, sur une centaine d’hectares
Cette pétition, qui a circulé entre le 7 mai 2018 et le 19 février 2019, a recueilli plus de 10 000 signatures (en neuf mois donc). Le 28 février dernier, lors de l’adoption par le Conseil municipal, du Plan Local d’urbanisme, dans lequel figure le projet de golf, le maire de Petit-Bourg s’était engagé à recevoir le « Kolèktif kont golf Ti-Bou ».
Six personnes, représentant les organisations fondatrices du collectif, se sont donc entretenues hier soir avec le chef d’édilité. Rappelons que selon le projet présenté par la municipalité, le golf occuperait 105 hectares (dont 86 hectares d’espaces naturels, boisés, et 19 hectares de terres agricoles, notamment celles du Groupement foncier agricole Vido).
Guy Losbar, hier, a tenté de convaincre le collectif que la Ville entendait bien œuvrer pour le développement de l’agriculture ; il a mis en avant l’intérêt selon lui du golf pour le développement économique de Petit-Bourg et de la Guadeloupe, sur le plan touristique. Et il a surtout assuré que l’impact écologique du projet serait limité.
Les études d’impact justement doivent être lancées.
Loin d’être convaincu, le collectif a au contraire réaffirmé son opposition au projet. Un projet qui selon lui n’est pas une priorité, au regard des besoins vitaux de la population, eau, santé, alimentation, énergie, transports... Quant à l’argument économique, il existe, selon les opposants au projet, d’autres pistes de développement plus adaptées aux réalités culturelles de la population et aux caractéristiques physiques de la Guadeloupe, petit territoire insulaire. C’est aussi le sens de la contribution apportée il y a quelques jours par Delile Diman-Anténor. Un 3ème parcours de golf, la Guadeloupe peut s’en passer, estime l’économiste ; la Caraïbe étant déjà bien équipée. Le collectif reste donc mobilisé.