Pendant la saison des sargasses, ce sont des nappes géantes qui échouent sur le rivage. Les algues brunes chargées en métaux lourds, asphyxient le littoral et tous ceux qui y vivent. Depuis plusieurs années, les scientifiques cherchent à les valoriser et à les recycler. Parmi eux, les ingénieurs de L'INRAE.
Nous ne savions rien sur les sargasses et l'une des problématiques que nous avions est de savoir quelle quantité de gaz était produite par la sargasse.
Harry Archimède, directeur de recherche à l'INRAE
La sargasse, productrice de biogaz
D'où l'utilisation d'un méthaniseur de paillasse qui permet de calibrer ce que l'on va faire plus tard à l'échelle industrielle. La sargasse a été testée, sèche, humide pour voir ce qu'elle pouvait produire comme gaz. Cathy Castard est ingénieure d'études dans la méthanisation. Elle récupère la sargasse qui vient de s'échouer.
Il faut que la sargasse soit fraîche. Je la collecte pour faire des expériences au laboratoire afin de voir son potentiel en production de biogaz.
Cathy Castard, ingénieure d'études en méthanisation
Produire du gaz domestique à partir de la sargasse
En fait après étude, les chercheurs ont pu constater que la capacité de la sargasse à produire du gaz n'est pas très élevée et la meilleure stratégie pour la valoriser est de l'associer à d'autres matières premières potentielles de production de gaz beaucoup plus élevée. On peut l'associer à de la tonte de pelouse, par exemple, à du fumier d'élevage, des déchets de cuisine. On obtient alors du gaz que l'on peut utiliser en gaz domestique.
De la science à la réalité, reste à trouver des financements et un opérateur industriel pour produire du gaz domestique avec de la sargasse à l'échelle de la Guadeloupe.
- REPORTAGE. Marie-Lyne Plaisir /Rudy Rilcy / Frederic Peyron / Drone Pascal Théophile / Infog Thierry Gayadine Harricham