Jeudi 18 mai 2023. Sur le calendrier de l'Eglise Catholiquen c'est jour de fête. Celle de l'Ascension. A quelques jours de la grande fête de la Pentecôte, les fidèles commémorent la montée du Christ vers Dieu.
Pour les paroissiens de Petit Bourg, cette fête, tout comme la suivante et peut-être même pendant longtemps, ils doivent la vivre sous une tente pour certains et dans la salle paroissiale non loin de l'église pour les autres.
Ce n'est pas une première pour eux puisque, pour leurs grands rendez-vous paroissiaux ou diocésains, ils procèdent souvent ainsi.
Mais cette fois, c'est indépendemment de leur volonté qu'ils sont soumis à cette obligation. Après l'incident du 5 mai et pour garantir leur sécurité, la mairie de Petit-Bourg a dû prendre cette mesure. L'église n'est pas utilisable en son état actuel. Loin de vivre les choses dans la morosité, les paroissiens et leur curé se réjouissent quant au fait que l'incident a eu lieu à un moment où il n'y avait personne dans l'édifice.
Toujours enjoué, le Père Pierre Claver Ananu fait preuve d'optimisme. Cette circonstance particulière quoi que gênante, lui donne l'occasion d'inviter les paroissiens à plus de cohésion, plus de communion entre eux pour passer l'épreuve ensemble et peut-être même y trouver des aspects bénéfiques pour la communauté
En attendant, il faudra faire avec. Les uns sous la tente, les autres dans la salle paroissiale mais tous formant une seule et même communauté. Et visiblement, une communauté heureuse.
La réouverture ne pourra intervenir qu'à l'issue des travaux estimés à plus de 700 000 €. Petit-Bourg n'est d'ailleurs pas la seule paroisse à avoir dû délocaliser ses célébrations. L'église Saint André de Morne-à-l'Eau est toujours fermée. Ses paroissiens se réunissent dans l'une des salles attenantes sans pouvoir comme à Petit-Bourg y adjoindre une telle extension et sans savoir jusqu'à quand ils devront se contenter de cela.