Politique et éthique une rime qui sonne faux en ce moment du côté de Basse-Terre

La question se pose quand on sait que le nouveau président de la communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbes n'en a pas encore terminé avec la justice. C'est d'ailleurs une question qui vaut également pour l'ensemble des élus communautaires
Ainsi, Joël Beaugendre. Mis en examen en 2014 pour corruption passive, favoritisme et détournement et tentative de détournement de fonds public, il demeure, pour l’heure, innocent des faits qui lui sont reprochés mais pour lesquels il a quand même effectué trois mois de détention préventive.
Ainsi, les élus communautaires, opposition et majorité confondues, qui font mine aujourd’hui de découvrir la gestion de Lucette Michaux Chevry. « La dame décidait de tout, nous n’avions pas voix au chapitre, nous étions impuissants » affirment-ils aujourd’hui en chœur.
Une impuissance qui, il y a peu, ne semblait pourtant pas les troubler outre-mesure. La majorité d’entre eux séchaient les réunions du conseil, ce qui ne les empêchait de toucher chaque mois leurs indemnités. Et ces mêmes 43 acteurs, comptables des 75 millions de dettes estimées, demandent  aujourd’hui à la Justice de dire qui pourra être élu vice-président.
Tout à leurs jeux politiciens, ces 43 élus ont semble-t-il oublié l’essentiel. Les 80 000 habitants de la communauté d’agglomération attendent des réponses sur l’eau, l’assainissement, le traitement des ordures ménagères, le transport, la fiscalité locale.
Et là, rien pas le moindre mot. Des excuses, alors ? Des démissions ? A défaut, la suspension de  leurs indemnités le temps de remettre à flot une collectivité aux abois ? Rien, un grand silence. Il est vrai que les municipales approchent à grands pas.
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