Fermeture de la 1ère année de la licence "Arts du spectacle" : une nécessaire réorganisation, selon le doyen

Campus du Camp Jacob, à Saint-Claude

Les avis s'opposent, quant à la suppression à la rentrée prochaine de la première année de licence "Arts du spectacle", au sein de la faculté "Roger Toumson". Le doyen évoque la nécessité de refonder ce cursus sur de bonnes bases, alors que le créateur de cette filière parle d'un blocage inexpliqué

Les futurs bacheliers, qui souhaitent suivre des études dans le domaine des arts, devront quitter la Guadeloupe, à compter de l'année scolaire 2021/2022.
La première année de licence des "Arts du spectacle et patrimoine culturel immatériel" n'existera plus, à la rentrée prochaine, au sein de la faculté "Roger Toumson", sur le campus du Camp Jacob, site saint-claudien de l'université des Antilles.

L'annonce de cette fermeture a bouleversé les étudiants inscrits dans cette filière. Ils craignent que ce ne soit que le début et qu'à terme, le cycle entier ne soit plus proposé sur place.
Dans la matinée du lundi 25 janvier 2021, ils ont bloqué les accès de la faculté, pour exprimer, leur incompréhension, leur désapprobation et leur colère.


Reculer pour mieux sauter ?

Selon la faculté, avec cette fermeture de la première année, il s'agit de réorganiser la filière "Arts du spectacle", sans léser les étudiants déjà inscrits. Ces derniers vont, en effet, pourvoir valider leur Bac+3, puisque la 2ème et la 3ème année vont perdurer... pour le moment.
Le fait est, de l'aveu de tous, que plusieurs matières n'étaient que peu, voire pas du tout enseignées, comme le précise Pascal Nanhou, doyen de la faculté "Roger Toumson" :

Pascal Nanhou : "La licence, en l'état, a montré ses dysfonctionnements"

 

Grande déception pour l'initateur de cette Licence 

La licence "Arts du spectacle et patrimoine culturel immatériel" a été créée, il y a trois ans, par un prestigieux universitaire : le professeur des universités, Appolinaire Anaceka, ethno-musicologue mondialement reconnu, spécialiste des musiques du Maroni.
Selon lui, cette filière répond aux besoins du territoire et, de surcroît, intéresse à l'international :

Appolinaire Anaceka : "La licence est concrète. Seulement, il faut mettre quelques moyens qui manquent"

Ce professeur, qui dirige des thèses de doctorat, a été évincé, au profit d'une dame.
Cette dernière, titulaire d'un master 2, aurait été fonctionnaire à la Région. La voilà universitaire, sans en avoir le diplôme. C'est à elle, donc, que revient la charge de rénover et diriger une licence, sans être professeur des universités.

De quoi s'interroger, quant à la crédibilité de la faculté de Saint-Claude.