Suspension de conflit
Une bouffée d'oxygène pour les administrés de la ville de Sainte-Rose : la signature d'un protocole, entre les agents grévistes et la mairie, a mis un terme, hier, au mouvement social qui durait depuis près de 10 jours, soit depuis le mercredi 4 novembre 2020.Nous en parlions dans cet article :Les écoles, notamment, ont rouvert, ce vendredi 13 novembre, permettant aux élèves de la commune de reprendre leur scolarité. Les parents d'élèves, lassés des fermetures à répétition, avaient appelé le préfet de région à intervenir, en l'absence de réponse de la municipalité.
Nota Bene : l'école de Cadet/Morne Zizi est restée portes closes, car des travaux y sont actuellement menés ; rien à voir, donc, avec le conflit social qui a paralysé la commune.
Un sursis, en attendant le respect des accords passés
Les agents grévistes ont obtenu l'engagement du maire, Claudine Bajazet, quant aux :- conditions d'application de la revalorisation du régime indemnitaire, objet d'un premier consensus qui remonte à septembre dernier ;
- conditions de travail et la réorganisation des services, points sur lesquels les parties s'étaient opposées, dès l'an dernier.
L'application de cette revalorisation du régime indemnitaire, au bénéfice du personnel, est quelque-chose d'important. Nous la demandons depuis un an. Donc, vous voyez que nous avons été très patients ! Cela fait des années que le régime indemnitaire n'a pas été revalorisé. Il fallait que cela se fasse avant l'application de la réforme de la fonction publique territoriale, qui va chambouler toute l'organisation, toutes les avancées de carrière des agents... Après le 31 décembre, tout cela n'aura plus le même impact.
L'Union des travailleurs des collectivités (UTC), section de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) ne savoure pas cette signature comme une victoire. Prudent, le syndicat entend veiller au respect des accords, dans les semaines à venir. Un comité de suivi est d'ores et déjà programmé, au jeudi 3 décembre 2020, pour qu'un point soit fait, quant au respect des engagements pris par le maire. D'autres réunions pourraient suivre, en fonction de l'évolution de la situation.
Difficile, pour les agents, d'être optimistes, à l'heure actuelle, sachant que cet accord n'est pas le premier :
On ne peut pas être optimiste, aujourd'hui, parce que la situation financière de la collectivité de Sainte-Rose n'est pas clémente, pas au beau fixe. Et, à chaque fois, on est surpris par des données supplémentaires. On est sceptiques, d'où l'obligation de se revoir régulièrement.
Ainsi, les agents mobilisés sont conscients que l'argent manque, dans les caisses de la collectivité. Mais, alors, pourquoi certains voient leurs salaires et carrières évoluer, au détriment des autres ? C'est là que le bât blesse : sur cette question d'injustice sociale présumée.
Ce n'est pas possible, si c'est pas possible pour tout le monde ! C'est possible pour ceux qui ont peu d'ancienneté et déjà un régime indemnitaire très très avantageux et on leur permet d'avoir encore un traitement deux fois plus avantageux, que celui qui a un quotient bas, depuis 10 ans !
Le problème de manque de communication, entre les agents et leur administration, est aussi à régler, selon Astrid Germain, secrétaire de section UTC-UGTG à la mairie de Sainte-Rose.