Transport interurbain en Guadeloupe : enquête sur le vécu des usagers de la Basse-Terre

A bord d'un transport interurbain, sur le trajet Basse-Terre/Pointe-à-Pitre.
La Région s’attelle à restructurer le service de transports interurbains, en Guadeloupe. Plusieurs arrêts de bus ont été créés dans plusieurs communes, 10 nouvelles lignes ont vu le jour, les tarifs ont baissé... mais force est de constater que, par endroit, l’offre ne répond pas à la demande. Certaines personnes sont laissées sur le carreau, démunies ; c’est le cas, par exemple, en Côte-sous-le-Vent.

Qu’en est-il du service de transports publics en Guadeloupe ?
Le Conseil régional a mis en place un nouveau réseau de transports interurbains, dans l’archipel, avec 10 nouvelles lignes de bus diversement répartis dans les différents secteurs géographiques. La volonté de la collectivité est d’offrir aux usagers un service plus rapide et plus économique. La tarification, revue à la baisse, varie de 1,50 € à 3€, en fonction de la distance parcourue.

Rudy Rilcy a enquêté, en Basse-Terre.
C’est ainsi que le journaliste a partagé une tranche de vie avec les passagers et les transporteurs. Il a patienté aux arrêts de bus, échangé avec les uns et les autres, entendus les griefs, les satisfactions, la résignation, ou encoure la colère. Il a profité du paysage aussi et, parfois, il a assisté à des scènes effarantes où, faute de solution, les personnes ont dû renoncer à leur déplacement.

Mêmes les solutions subsidiaires, comme l’auto-stop ou le co-voiturage, ne portent pas toujours leurs fruits.

Basse-Terre/Pointe-à-Pitre

Embarquement sur deux des nouvelles lignes : la 105 qui relie directement Basse-Terre à Pointe-à-Pitre via la RN1 et la 106 qui relie Capesterre-Belle-Eau à Pointe-à-Pitre en passant par les autres communes. Sur ces trajets, les usagers sont plutôt satisfaits, outre quelques petits réglages à faire, comme le paiement des tickets automatisé.
La région annonce d’autres étapes de l’actuelle restructuration du service ; il est notamment question de la mise en place d’arrêts de bus aux normes.

A (re)voir le reportage de Rudy Rilcy (diffusion TV le 9/05/2023) :

Transport interurbain : immersion dans le nouveau réseau, entre Basse-Terre et Pointe-à-Pitre ©Rudy Rilcy - Guadeloupe La 1ère

 

Pointe-Noire, en direction de Basse-Terre

En Côte-sous-le Vent, c’est depuis le bas-côté de la route que Rudy Rilcy s’est fait une idée du vécu des usagers. Et, là, c’est parfois la galère !
Le journaliste a patienté jusqu’à 1 heure et 10 minutes avant de voir un bus. Il y a des disparités dans le service offert aux passagers, en fonction de l’horaire et du secteur par exemple.

Pourtant une desserte de lignes interurbaines du réseau régional guadeloupéen a été mise en place, ici-bas, depuis le 1er novembre dernier : les lignes 113 (qui relie les communes de Deshaies, Pointe-Noire, Bouillante, Vieux-Habitants, Baillif et Basse-Terre) et 115 ( qui relie Pointe Noire et Pointe-à-Pitre, via les Mamelles).
Mais les problèmes de pénurie de bus, qui durent depuis plusieurs années dans ce secteur, perdurent.

De guerre lasse, ne sachant pas s’ils peuvent compter sur les transports publics, certains misent sur la solidarité des automobilistes. Mais l’auto-stop, qui a connu de beaux jours en Guadeloupe, souffre de la montée de la violence localement ; beaucoup de conducteurs craignent d’embarquer des inconnus. Le fait est que cette formule n’est pas dénuée de danger, pour les jeunes femmes en particulier.

A (re)voir le second volet de l’enquête de Rudy Rilcy (diffusion TV le 10/05/2023) :

Côte-Sous-le-Vent : les carences du transport interurbain ©Rudy Rilcy -