Le bois guadeloupéen s'expose cette semaine

La forêt guadeloupéenne produit seulement 200 mètres cubes de bois par an, alors qu’elle pourrait en fournir 7 000. La Semaine du bois se tient actuellement à Baie-Mahault
La Guadeloupe est connue pour être un territoire riche et varié. De belles plages mais aussi une forêt dense. Une diversité de bois apprécié par les spécialistes. Le territoire possède entre 2000 et 3000 hectares de foret disponibles à la production. Malgré cela, près de 70% du bois utilisé par les ébénistes, les charpentiers ou encore les menuisiers provient de l’importation.  
La filière bois tant attendue est toujours au point mort et la consommation de bois importé continue de grandir. Une importation pesante pour les professionnels du secteur. Le bois en Guadeloupe, ce ne sont plus les grandes armoires en bois sombre ou encore les fauteuils ou commodes qui ont un côté ancien. Désormais la nouvelle génération des artisans du bois s’est dirigée vers l’innovation, le design.
Pour le montrer, de nombreux artisans sont présents au centre commercial Destreland depuis le 05 novembre et jusqu’au 10 novembre pour exposer leur savoir-faire.
Stéphane Jacob est le président de l’association des métiers du bois de Pointe-Noire et de la Guadeloupe.

Stéphane Jacob, président de l’Association des métiers du bois

Parmi la jeune génération, il y a des amoureux, des passionnés du bois depuis l’enfance. Yolande Éliézer est une jeune artisane créatrice. Même si elle travaille le bois de temps en temps, sa spécialité est la calebasse. Elle les transforme pour les utiliser comme des sacs, des bijoux, des luminaires … Son souhait : ‘’Créer quelque chose de moderne qui peut se porter aussi bien à Paris, à Tokyo ou encore à New-York’’.

Yolande Éliézer artisane créatrice

Un des regrets de Yolande Éliézer est ‘’le manque de fabrique semi-industrielle où les artisans pourraient fabriquer des chaises ou encore des tables qui seraient fabriquées à partir des troncs d’arbres tombés après le cyclone Maria’’. De nombreux professionnels en manque de matière première avaient souhaité récupérer les arbres déracinés mais aucune suite ne leur a été donnée jusqu’à maintenant.