La justice a reconnu "accident du travail" la mort suspecte d'un Breton qui ramassait des algues vertes. Une pollution qui infeste les plages de Bretagne depuis de nombreuses années.
•
Un homme est mort en transportant et en déchargeant des algues vertes en décomposition. Les faits se sont produits en juillet 2009 en Bretagne. Le tribunal des Affaires de sécurité sociale de Saint-Brieuc a reconnu qu’il s’agissait d’un accident du travail. C’est une victoire pour sa famille et pour les militants qui cherchaient à établir un lien entre ce décès et les gaz toxiques qui émanent de ces algues lorsqu’elles se décomposent.
Le 22 juillet 2009, à Binic, dans les Côtes-d'Armor, cet homme de 48 ans est retrouvé mort aux pieds de son camion après un infarctus. Il venait de respirer de fortes bouffées d'hydrogène sulfuré. Quelques minutes auparavant, il avait, en effet, déversé trois bennes d'algues vertes en état de décomposition avancé dans un centre de traitement des déchets.
Pour son avocat, c'est la première fois que la justice reconnaît le lien entre l'exposition aux algues vertes et les déboires médicaux subis par une personne. L'avocat de la famille doit désormais discuter avec ses clients de l'opportunité de lancer une nouvelle procédure devant le même tribunal des Affaires de sécurité sociale pour faire reconnaître la faute de l'employeur. Car selon l'avocat, cet employeur n'a pas mis en oeuvre les moyens de protection nécessaires.
Les militants anti-marée verte espèrent, eux, que cette décision fera jurisprudence et qu'elle remotivera tout ceux qui se battent contre les marées vertes de Bretagne.
Combat auquel on peut dorénavant ajouter les marées brunes de Guadeloupe et de Martinique.
9 années de procédure
C'est une première victoire après 9 années de procédure judiciaire pour la fille et les parents de ce chauffeur breton. Ils étaient convaincus que les algues vertes en putréfaction que Thierry Morfoisse avait déchargé le jour de sa mort l'avaient tuées.Le 22 juillet 2009, à Binic, dans les Côtes-d'Armor, cet homme de 48 ans est retrouvé mort aux pieds de son camion après un infarctus. Il venait de respirer de fortes bouffées d'hydrogène sulfuré. Quelques minutes auparavant, il avait, en effet, déversé trois bennes d'algues vertes en état de décomposition avancé dans un centre de traitement des déchets.
Pour son avocat, c'est la première fois que la justice reconnaît le lien entre l'exposition aux algues vertes et les déboires médicaux subis par une personne. L'avocat de la famille doit désormais discuter avec ses clients de l'opportunité de lancer une nouvelle procédure devant le même tribunal des Affaires de sécurité sociale pour faire reconnaître la faute de l'employeur. Car selon l'avocat, cet employeur n'a pas mis en oeuvre les moyens de protection nécessaires.
Les militants anti-marée verte espèrent, eux, que cette décision fera jurisprudence et qu'elle remotivera tout ceux qui se battent contre les marées vertes de Bretagne.
Combat auquel on peut dorénavant ajouter les marées brunes de Guadeloupe et de Martinique.