Les balances, pour la pesée des cannes, ont ouvert à 6h ce matin, au centre de transfert de Béron, à Sainte-Rose, pour les planteurs de la Basse-Terre, et à 6h30 à Gardel, pour ceux de la Grande-Terre. Cette année, 436 000 tonnes de cannes seulement sont attendues pour l’usine du Moule
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L’Interprofession de la filière canne avait annoncé la date du 28 février, pour lancer la campagne sucrière 2019. Et, une fois n’est pas coutume, cette date est bien respectée, du moins pour la Guadeloupe dite continentale. La coupe de la canne démarre aujourd’hui dans les bassins qui livrent l’usine de Gardel. Cependant, sur le plan social, les NAO de branche, qui n’ont pas abouti, devraient reprendre pendant la campagne
Et ce n’est pas la première fois. Ces négociations annuelles obligatoires entre patrons d’usines et syndicats d’ouvriers, concernent, rappelons-le, toute la filière, donc le personnel des sucreries, mais aussi des distilleries. Le point de blocage est généralement celui des salaires. L’intersyndicale (UGTG et CGTG) réclame cette année 3 % de hausse ; le patronat propose 1,5 %. Lors de la dernière rencontre, mardi, les deux parties n’ont pas réussi à s’entendre. Le patronat a donc transmis aux représentants des salariés (comme c’est souvent le cas) un « protocole de désaccord ». Les syndicats ont pris la décision d’assurer le démarrage de l’usine aujourd’hui. Mais ils entendent bien reprendre les négociations, en se réservant un moyen de pression, s’ils n’obtiennent pas satisfaction : les ouvriers ne vont pas livrer la mélasse (issue de la fabrication du sucre) à la distillerie de la SIS Bonne-Mère à Sainte-Rose, qui ne pourra donc pas entamer sa production de rhum. Et lorsque les cuves de mélasse de Gardel seront pleines, eh bien les ouvriers arrêteront l’usine. Et ils envisagent aussi de bloquer la distillerie Damoiseau au Moule, qui elle, a déjà démarré sa campagne. Voilà donc les menaces de l’intersyndicale, si ces NAO de branche n’aboutissent pas.
Pas plus de 436 000 tonnes de canne au total, selon les premières prévisions, pour les trois bassins qui livrent Gardel. C’est 20 000 tonnes de moins qu’en 2018, qui était déjà une mauvaise récolte, à cause des effets de l’ouragan Maria. Cette fois-ci, la baisse de rendement s’explique notamment par un mauvais entretien des parcelles, pendant l’intercampagne. Car désormais, les planteurs doivent gérer les « mauvaises herbes » sans l’Asulox, qui était le principal herbicide utilisé en canne (et qui permettait de lutter contre « l’herbe à riz »). La molécule (l’asulame), qui était autorisée chaque année pendant 4 mois par dérogation, a été retirée l’an dernier. Les producteurs s’organisent donc pour trouver des méthodes alternatives, notamment en faisant un sarclage mécanique (avec des débrousailleuses ou des microtracteurs entre les rangs) ; d’autres (pour les petites parcelles) désherbent à la main. Mais beaucoup se sont trouvés débordés. Surtout qu’il y a eu, en novembre, ces trois semaines de pluies continues, où les champs étaient inaccessibles (avec aussi une croissance de la canne ralentie). Résultat donc : beaucoup de parcelles sont envahies aujourd’hui par les herbes, ce qui va se ressentir sur la production.
VOIR AUSSI :
Les travaux d’intercampagne entamés dans l’unité sucrière de Grand’Anse ont pris du retard. L’usine a entrepris de grosses réparations notamment sur ses moulins. Il y a aussi la chaudière (très vétuste), le gros point faible de cet outil industriel. L’an dernier, l’usine avait subi de nombreux arrêts. Elle n’est donc pas prête pour démarrer aujourd’hui, pas plus d’ailleurs que les opérateurs de récolte. Il a ainsi été décidé, samedi dernier, en commission mixte de bassin, de repousser au 12 mars le lancement de la campagne à Marie-Galante, où l’on attend cette année 82 000 tonnes de cannes (c’est là aussi un peu moins qu’en 2018). VOIR AUSSI :
Et ce n’est pas la première fois. Ces négociations annuelles obligatoires entre patrons d’usines et syndicats d’ouvriers, concernent, rappelons-le, toute la filière, donc le personnel des sucreries, mais aussi des distilleries. Le point de blocage est généralement celui des salaires. L’intersyndicale (UGTG et CGTG) réclame cette année 3 % de hausse ; le patronat propose 1,5 %. Lors de la dernière rencontre, mardi, les deux parties n’ont pas réussi à s’entendre. Le patronat a donc transmis aux représentants des salariés (comme c’est souvent le cas) un « protocole de désaccord ». Les syndicats ont pris la décision d’assurer le démarrage de l’usine aujourd’hui. Mais ils entendent bien reprendre les négociations, en se réservant un moyen de pression, s’ils n’obtiennent pas satisfaction : les ouvriers ne vont pas livrer la mélasse (issue de la fabrication du sucre) à la distillerie de la SIS Bonne-Mère à Sainte-Rose, qui ne pourra donc pas entamer sa production de rhum. Et lorsque les cuves de mélasse de Gardel seront pleines, eh bien les ouvriers arrêteront l’usine. Et ils envisagent aussi de bloquer la distillerie Damoiseau au Moule, qui elle, a déjà démarré sa campagne. Voilà donc les menaces de l’intersyndicale, si ces NAO de branche n’aboutissent pas.
Une « petite » récolte, cette année encore…
Pas plus de 436 000 tonnes de canne au total, selon les premières prévisions, pour les trois bassins qui livrent Gardel. C’est 20 000 tonnes de moins qu’en 2018, qui était déjà une mauvaise récolte, à cause des effets de l’ouragan Maria. Cette fois-ci, la baisse de rendement s’explique notamment par un mauvais entretien des parcelles, pendant l’intercampagne. Car désormais, les planteurs doivent gérer les « mauvaises herbes » sans l’Asulox, qui était le principal herbicide utilisé en canne (et qui permettait de lutter contre « l’herbe à riz »). La molécule (l’asulame), qui était autorisée chaque année pendant 4 mois par dérogation, a été retirée l’an dernier. Les producteurs s’organisent donc pour trouver des méthodes alternatives, notamment en faisant un sarclage mécanique (avec des débrousailleuses ou des microtracteurs entre les rangs) ; d’autres (pour les petites parcelles) désherbent à la main. Mais beaucoup se sont trouvés débordés. Surtout qu’il y a eu, en novembre, ces trois semaines de pluies continues, où les champs étaient inaccessibles (avec aussi une croissance de la canne ralentie). Résultat donc : beaucoup de parcelles sont envahies aujourd’hui par les herbes, ce qui va se ressentir sur la production.
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Une campagne retardée pour Marie-Galante
Les travaux d’intercampagne entamés dans l’unité sucrière de Grand’Anse ont pris du retard. L’usine a entrepris de grosses réparations notamment sur ses moulins. Il y a aussi la chaudière (très vétuste), le gros point faible de cet outil industriel. L’an dernier, l’usine avait subi de nombreux arrêts. Elle n’est donc pas prête pour démarrer aujourd’hui, pas plus d’ailleurs que les opérateurs de récolte. Il a ainsi été décidé, samedi dernier, en commission mixte de bassin, de repousser au 12 mars le lancement de la campagne à Marie-Galante, où l’on attend cette année 82 000 tonnes de cannes (c’est là aussi un peu moins qu’en 2018). VOIR AUSSI :