"Cap excellence : malgré le recul démographique, le tissu productif reste dynamique".
Le titre de la dernière étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), sur l’agglomération qui englobe les communes des Abymes, Baie-Mahault et Pointe-à-Pitre, en dit déjà long.
Ce panorama social et économique de ce territoire va de la démographie à la précarité.
Il s’avère qu’avec ces près de 100.000 habitants, soit plus d’un quart de la population guadeloupéenne, Cap excellence est la communauté d’agglomération la plus peuplée de l’archipel.
Mais c’est aussi celle ou la baisse démographique s’est davantage accélérée, ces dernières années ; il y a eu plus de départs que d’arrivées, surtout de jeunes de moins de 24 ans, partis poursuivre des études dans l’Hexagone. Ce phénomène touche singulièrement les Abymes, Pointe à Pitre dans une moindre mesure et, a contrario, Baie Mahault gagne encore en résidents.
Malgré ce dépeuplement, le vieillissement est moins important qu’ailleurs en Guadeloupe ; et pour cause : Cap excellence est la communauté d’agglomération la plus active. Elle concentre près de la moitié des emplois de Guadeloupe, dans les secteurs traditionnels, mais aussi du médico-social, de l’enseignement, du service aux entreprises et également dans l’innovation, avec la création de postes de cadres ou de profession intellectuelles supérieures.
Pour autant, malgré ce dynamisme, Cap Excellence perd des emplois, plus qu’ailleurs ; 1600 au total, entre 2013 et 2018.
Aujourd’hui, comme les autres, l’agglomération pointoise n’échappe pas non plus à la précarité sociale. 36.000 personnes, soit plus du tiers des habitants, vivent de bas revenus, dont un quart qui perçoit le Revenu de solidarité active (RSA).