C'est une habitude qui s'ancre dans la pratique religieuse aux Antilles et en Guyane. Désormais, le mercredi des cendres porte bien son nom et nombreux sont les fidèles qui ont vécu ce mercredi matin, ou qui vivront aujourd'hui, leur entrée en Carême
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Un simple geste, un peu de cendres sur le front, et c'est un engagement que chaque catholique prend pour ce Carême qui commence ce mercredi, ici en Guadeloupe, comme partout ailleurs dans le monde. Alors même qu'on pensait que la juxtaposition entre les cendres du Carême et celles du "brilé Vaval" du dernier jour du Carnaval aux Antilles et en Guyane, aurait pu désorienter les fidèles, ils sont de plus en plus nombreux à avoir accepté ce changement et à avoir redonné à ce jour un sens plus religieux. Si certaines paroisses continuent ici et là de proposer aux fidèles carnavaliers une "séance de rattrapage" le jeudi ou même le vendredi, l'entrée en Carême le mercredi s'est progressivement généralisée.
Mais c'est aussi dans l'acte de foi que les fidèles font ce jour-là, que les choses évoluent peu à peu. Au Carême empreint de traditions quelquefois peu religieuses, répond désormais une volonté d'être plus vrai. Beaucoup choisissent cette période pour faire des retraites spirituelles, des pèlerinages et l'Eglise elle-même propose de nombreuses réflexions tout au long des quarante jours.
Dans les pratiques, même le choix des produits de la mer est relégué en faveur d'un comportement plus généreux des fidèles. Les produits de la mer sont, pour certains, souvent plus onéreux que la viande et leur consommation ne signifiait pas grand chose en ce temps, dit, de pénitence.
Pour la plupart, les catholiques vont essayer de vivre la réflexion de Carême lancée par le Pape François qui les invite, cette année encore, à une véritable écologie spirituelle. Elle consiste à prendre soin des autres et de la "maison commune", la terre. Tant, selon lui, prendre soin des autres et de la nature vont de pair :
Quarante jours donc durant lesquels les catholiques sont appelés à changer, non pas pour le Carême seulement, mais pour tout le temps. Mais là, c'est peut-être le reste de la société qui pourra en juger dans les gestes qu'ils feront pour l'embellir, préserver les autres et protéger la nature
Notez enfin que ce temps de Carême sera aussi un temps fort pour l'Eglise en Martinique lancée dans son élan "ECCLESIA’M 2020 !"
Dans les pratiques, même le choix des produits de la mer est relégué en faveur d'un comportement plus généreux des fidèles. Les produits de la mer sont, pour certains, souvent plus onéreux que la viande et leur consommation ne signifiait pas grand chose en ce temps, dit, de pénitence.
Père Edouard Silène Vicaire Général , curé de Saint Pierre et Saint Paul à Pointe-à-Pître
Pape FrançoisAbandonnons l’égoïsme, le regard centré sur nous-mêmes et tournons-nous vers la Pâque de Jésus : faisons-nous proches de nos frères et sœurs en difficulté en partageant avec eux nos biens spirituels et matériels. Ainsi, en accueillant dans le concret de notre vie la victoire du Christ sur le péché et sur la mort, nous attirerons également sur la création sa force transformante.
Quarante jours donc durant lesquels les catholiques sont appelés à changer, non pas pour le Carême seulement, mais pour tout le temps. Mais là, c'est peut-être le reste de la société qui pourra en juger dans les gestes qu'ils feront pour l'embellir, préserver les autres et protéger la nature
Notez enfin que ce temps de Carême sera aussi un temps fort pour l'Eglise en Martinique lancée dans son élan "ECCLESIA’M 2020 !"