Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a annoncé lundi en Guadeloupe un plan de 13 millions d'euros contre les sargasses, ces algues brunes nauséabondes qui polluent les rivages. 10 millions d'euros auxquels s'ajoutent 3 millions supplémentaires débloqués en urgence.
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Ce plan sur deux ans (jusqu'en 2019, NDLR), est chiffré à 10 millions d'euros auxquels s'ajoutent trois millions d'euros supplémentaires de soutien exceptionnel, débloqués en urgences.
"Trois millions d'euros supplémentaires viennent s'ajouter immédiatement au fonds d'urgence débloqué durant les semaines précédentes", annoncent également les services du ministre. Pour l'heure, la première enveloppe n'a pas encore été totalement utilisée. Cet argent doit venir financer l'achat de matériel de déblayage pour les communes touchées par les arrivages massifs d'algues, jusqu'en septembre.
Une étude scientifique ECOSAR, avec l'appui de l'ADEME, sera lancée en juillet prochain, par l’Université Antilles Guyane pour mieux documenter la composition des sargasses afin de faciliter leur valorisation pour un montant avoisinnant 350 000 euros.
Le renforcement du réseau de suivi et d’échouage des sargasses par satellite, avec une enveloppe de 300 000 euros pour continuer à améliorer la prévision et le suivi des nappes qui dérivent vers les Antilles et qui présentent un risque d’échouage.
Ces dispositions viendront s’appuyer sur le nouvel appel à projets ADEME centré sur les technologies de ramassage en proche côtier pour les zones difficiles d’accès et la valorisation de la biomasse autour de nouvelles pistes (bio-plastique, charbons actifs, etc.) doté d’un million d’euros.
Enfin, une mission, dirigée par le sénateur Dominique Théophile, se rendra dans les îles voisines à la recherche de solutions de ramassage et de valorisation, mais aussi dans l'optique de favoriser une coopération régionale.
Sur ce déplacement, Nicolas Hulot et ses équipes assurent "avoir pris la mesure", tant de la situation que de la nécessité d'une plus grande transparence sur les actions menées. Face aux critiques sur sa visite tardive, l'équipe ministérielle indique que les choses "n'ont pas commencé là", et que les élus locaux, ainsi que les populations ont pris le problème à bras-le-corps, avec des gens "exaspérés mais mobilisés", dont l'action et l'ingéniosité, malgré la lassitude et l'épuisement ont été saluées.
L'Etat, l'Union européenne et les collectivités mettront la main à la poche
Cette somme permettra d’accompagner les investissements et les opérations de ramassage des collectivités territoriales concernées. L'État prendra en charge près de 50 % des 10 millions d'euros. Le reste sera financé par l'Union Européenne et les collectivités, dont l'investissement sera à adapter en fonction des besoins. "Il faut qu'à la prochaine saison on puisse atteindre l'objectif de ramassage 48 heures après les échouages", ont indiqué à l'AFP les services du ministère."Trois millions d'euros supplémentaires viennent s'ajouter immédiatement au fonds d'urgence débloqué durant les semaines précédentes", annoncent également les services du ministre. Pour l'heure, la première enveloppe n'a pas encore été totalement utilisée. Cet argent doit venir financer l'achat de matériel de déblayage pour les communes touchées par les arrivages massifs d'algues, jusqu'en septembre.
Détail du plan
Le plan comprend le déploiement de 22 capteurs en Guadeloupe, mais aussi en Martinique, qui permettront de remonter les données d'échouages, de dégagement de gaz, et d'améliorer la surveillance, afin que les collectivités puissent émettre des bulletins quotidiens par exemple. L'ensemble des données seront mises en ligne sur un site en open data et participatif.Une étude scientifique ECOSAR, avec l'appui de l'ADEME, sera lancée en juillet prochain, par l’Université Antilles Guyane pour mieux documenter la composition des sargasses afin de faciliter leur valorisation pour un montant avoisinnant 350 000 euros.
Le renforcement du réseau de suivi et d’échouage des sargasses par satellite, avec une enveloppe de 300 000 euros pour continuer à améliorer la prévision et le suivi des nappes qui dérivent vers les Antilles et qui présentent un risque d’échouage.
Ces dispositions viendront s’appuyer sur le nouvel appel à projets ADEME centré sur les technologies de ramassage en proche côtier pour les zones difficiles d’accès et la valorisation de la biomasse autour de nouvelles pistes (bio-plastique, charbons actifs, etc.) doté d’un million d’euros.
Enfin, une mission, dirigée par le sénateur Dominique Théophile, se rendra dans les îles voisines à la recherche de solutions de ramassage et de valorisation, mais aussi dans l'optique de favoriser une coopération régionale.
Objectif à long terme : anticiper
Du point de vue des indemnisations, si "des mesures conservatoires", notamment un moratoire sur les charges des entreprises, seront mises en place, les discussions avec les assureurs doivent se poursuivre. "Il s'agit aussi d'anticiper sur les années suivantes", notent les services du ministère, pour qui les territoires doivent "être prêts" à affronter de nouvelles crises dans le futur.Sur ce déplacement, Nicolas Hulot et ses équipes assurent "avoir pris la mesure", tant de la situation que de la nécessité d'une plus grande transparence sur les actions menées. Face aux critiques sur sa visite tardive, l'équipe ministérielle indique que les choses "n'ont pas commencé là", et que les élus locaux, ainsi que les populations ont pris le problème à bras-le-corps, avec des gens "exaspérés mais mobilisés", dont l'action et l'ingéniosité, malgré la lassitude et l'épuisement ont été saluées.