Ce qui caractérise un séisme

Origine des différents types de séismes auxquels sont soumises les Antilles
Quelles différences entre le « foyer » et l’« épicentre » d’un séisme ? Connaissez-vous la différence entre magnitude et intensité d’un phénomène sismique ? Voici un peu de vocabulaire, pour s’y retrouver dans le monde impitoyable des tremblements de terre…
 

LES TYPES DE SÉISMES


Il existe trois types de séismes. Ils peuvent être d’origine :
  • Tectonique : ils surviennent lors des mouvements des plaques de la croûte terrestre ;
  • Volcanique : engendrés par une manifestation magmatique, ils annoncent un phénomène volcanique, à court, moyen ou long terme ;
  • Artificielle : cette fois, la nature n’y est pour rien ; les activités humaines les provoquent (barrages, forages miniers, explosions souterraines, etc.).
En Guadeloupe, les populations sont surtout confrontées aux séismes tectoniques et volcaniques.
 

LA LOCALISATION D’UN SÉISME


Le point de rupture d’un séisme est nommé hypocentre, ou foyer. Il se situe en profondeur, dans les sous-sols, ou sous les eaux. C’est de là que se propagent les ondes sismiques.
Sa projection, à la verticale, à la surface de la Terre, qui peut être en mer, est l’épicentre.
Généralement, pour localiser un séisme, on détermine la position de son épicentre et, s’il est au large des terres, sa distance par rapport aux côtes les plus proches.
 

COMMENT QUANTIFIER L’ÉNERGIE D’UN SÉISME ?


Fréquente est la confusion faite entre l’intensité et la magnitude d’un phénomène sismique.
Voyons, donc, comment distinguer les deux.

La magnitude est l’unité de mesure de l’énergie libérée par un tremblement de terre. Elle est déterminée grâce à l’amplitude du signal enregistré par un sismographe, selon l’échelle de Richter, classification qui compte historiquement 9 degrés, même si des phénomènes peuvent être mesurés au-delà.

L’intensité, quant à elle, mesure les dommages causés par les ondes sismiques à la surface terrestre et la manière dont elles ont été « ressenties » par la population. Il s’agit d’une estimation qualitative, variable. Les effets engendrés dépendent, en effet, de caractéristiques locales :  distance par rapport au foyer, qualité des constructions, nature des sols, etc. Déterminer l’intensité d’un séisme nécessite une enquête de terrain, ou un appel à témoignages*.
L’intensité est évaluée, en France, suivant l’échelle EMS98 (European Macroseismic Scale), dérivée de l’échelle MSK (pour Medvedev, Sponheuer et Karnik, ses initiateurs) ; Elle comprend 12 degrés gradués de I à XII.
Pour plus de compréhension, voici un autre document, plus ludique, pour expliquer, notamment aux enfants scolarisés, l’échelle d’intensités des séismes :
Document également disponible en téléchargement, ICI !

Echelle d'intensité séisme EMS98


Intensité et magnitude ne sont pas directement liées.

Exemple :
Un séisme de magnitude 7 peut correspondre :
  • A une intensité de III, si son hypocentre est très profond et que ses ondes sont atténuées avant d’atteindre la surface ;
  • Ou à une intensité VIII, si son hypocentre est proche d’une zone habitée.
POUR ALLER PLUS LOIN /
*A lire, sur le Blog des Experts, « SÉISME : l'importance des témoignages »

Mais aussi, sur Alerte Guadeloupe, « SEISMES/ Les infos pratiques »