Le chanteur de reggae dancehall jamaïcain Capleton arrêté pour viol

La star de reggae dancehall, Capleton, est accusée par une femme de viol. Arrêté vendredi, il se trouve actuellement en détention. Sa défense se prépare. Ses avocats affirment qu'il s'agirait plutôt d'une affaire d'extorsion. 
Le chanteur de dancehall, Clifton Bailey, plus connu sous le nom de Capleton a été arrêté et inculpé pour viol, par les détectives de la division des crimes sexuels et abus envers les enfants. 

Deux versions s'affrontent

Il est l'une des figures emblématiques de la scène reggae dancehall. Le chanteur jamaïcain Capleton est bien connu chez nous grâce à des tubes comme "Jah Jah City", "Who Dem", ou "Chat Dem A Chat", par exemple.
Et depuis hier, ce ne sont pas ses dernières chansons qui font parler de lui, mais ses démêlés avec la justice. Une femme l'accuse de viol. 
Selon les médias jamaïcains, l'artiste a été interpellé vendredi 11 mai. Toujours selon les quotidiens du pays, Capleton aurait, le 28 avril dernier, engagé une coiffeuse pour prendre soin de ses locks, alors qu'il se trouvait dans un hôtel de la région de Kingston. C'est dans une chambre de cet hôtel qu'il aurait forcé la victime à avoir un rapport sexuel non consenti. Ce que réfute Capleton. 


La défense du chanteur parle d'extorsion 

Les avocats de la star jamaïcaine préparent déjà la contre-attaque et ont réfuté en masse les accusations portées contre leur client. Ils affirment que la victime cherche à extorquer de l'argent au chanteur. "Je suis confiant, mon client sera innocenté" a déclaré au journal Loop, Christopher Townsend, l'un de ses avocats. Townsend qui n'a pas manqué de signaler qu'une enquête pour extorsion avait également été ouverte contre la coiffeuse.
Du côté de l'entourage de Capleton, on affirme que ce dernier aurait déposé une plainte à la police, le 2 mai dernier, précisant que la femme qui l'accuse aurait essayé de lui extorquer de l'argent, après un rapport sexuel consenti, quelques jours auparavant.
Toujours selon l'équipe du chanteur, après ce rapport, elle aurait affirmé avoir un kyste à l'ovaire et devoir aller à l'hôpital pour un traitement. Selon eux, il s'agissait d'un mensonge. 
Elle aurait également demandé une grosse somme d'argent au chanteur, dans l'espoir d'intégrer un réseau d'affaires, ce qui lui aurait été refusé. 

Les méthodes de la police mises en cause par la défense

Pour étayer leurs propos, l'équipe du chanteur a déclaré avoir des échanges de sms entre les deux protagonistes, qui confirmeraient la version du chanteur. Textos que l'avocat Christopher Townsend avait souhaité remettre aux enquêteurs qui auraient refusé, prétextant que l'artiste aurait tout le loisir de présenter ces preuves lors de son procès. 
Pour sa défense, les méthodes de la police sont discutables. Ils n'auraient, en effet, pas fait de liens entre les deux plaintes. Celle du chanteur déposée le 2 mai, et celle de la plaignante, déposée le même jour, mais quelques heures après. 
De son côté, la jeune femme clame être la seule victime dans cette affaire. 

Capleton devrait être présenté devant la Cour de justice de St Andrew Parish, le 14 mai prochain. ll encourt 10 à 15 années d'emprisonnement.